Les employés ont été informés que la contribution budgétaire de l’État pour l’exercice 2025 s’élève à 26 millions de dinars,
dont 50 % représentant la première tranche ont été libérés au profit de cet établissement.
Les travailleurs du théâtre régional Mahmoud-Triki de Guelma sont sans salaires depuis le mois de décembre 2024. Les multiples requêtes de la section syndicale adressées aux hautes autorités du ministère de la Culture et des Arts, dont la dernière en date remonte au 18 mars 2025, ont finalement abouti. Une réponse, dont nous détenons une copie, a notifié le 16 mars dernier des mesures concrètes et surtout des directives fermes à l’adresse du directeur du TR de Guelma.
En effet, c’est la direction de l’administration et des moyens, sous-direction du budget et de la comptabilité relevant du ministère de la Culture et des Arts qui a finalement informé «les employés» du TR de Guelma que la contribution budgétaire de l’Etat au titre de l’exercice 2025 s’élève à 26 millions de dinars pour ce théâtre «et que 50% de cette contribution, représentant la première tranche, a été libérée au profit de cet établissement», lit-on en préambule de la correspondance.
Quant à la différence de la contribution budgétaire de l’Etat, soit les 50% restants au profit de ce même établissement, son octroi est tributaire d’un dossier introduit auprès de l’administration centrale du ministère de la Culture, au plus tard le 31 juillet prochain. Les modalités en question sont dictées par l’instruction du chef du gouvernement n°10 du 16 juin 2008, portant modalités d’octroi de crédits aux établissements publics à caractère industriel et commercial, au titre des sujétions de service public et l’article 69 de l’ordonnance n°15-01 du 23 juillet 2015 portant loi de finances complémentaire 2015.
En clair, il est question d’un cahier des charges annuel, cosigné entre le ministère de la Culture et des Arts et le TR de Guelma où doivent également apparaître le bilan détaillé d’utilisation de l’enveloppe octroyée par l’Etat au titre de l’exercice 2024, le bilan d’utilisation des 25% représentant la première tranche de la contribution de l’Etat au titre de l’exercice 2025, le programme prévisionnel des 75% de la contribution de l’Etat au titre de l’exercice 2025, le bilan comptable et financier de l’exercice 2024, le rapport du commissaire aux comptes relatif à l’exercice 2024, le procès-verbal du conseil d’administration adoptant le rapport du commissaire aux comptes et enfin le rapport de gestion de l’exercice 2024.
De son côté, un représentant des travailleurs, rencontré hier, persiste et signe que la situation socioéconomique n’a pas changé d’un iota. «Les dettes du théâtre régional s’élèvent à plus de 11 millions de dinars», dit-il. «En plus des salaires non payés, les pénalités de retard liées à la non-déclaration des cotisations des travailleurs, notamment pour le mois de février écoulé, entraînent de facto une pénalité pouvant atteindre 50% de la masse salariale», conclut notre interlocuteur, en pointant du doigt la responsabilité du gestionnaire du théâtre par intérim qui occupe également la fonction de directeur de la culture de la wilaya, correspondance dûment établie faisant foi. Affaire à suivre.