La direction du Théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa (TRB) a annoncé, avant-hier, plusieurs nouveautés qui viendront garnir le programme de cette nouvelle année théâtrale, entamée officiellement mardi soir.
Pour la première fois, l’institution inaugure trois écoles de formation en art plastique, dont l’école H’didwane, pour les enfants de 3 à 16 ans, qui prodiguera des enseignements en comédie théâtrale, en musique et en chorégraphie. «Ça sera une école de prestige. Un tarif symbolique sera instauré à l’inscription pour une formation de 3 ans et à l’accès à la nouvelle bibliothèque du théâtre», précise la directrice, Nidhal El Djazairi. En outre, des master-class seront proposés pour les assoiffés de formations artistiques.
Celles-ci seront dispensées par des professionnels, des jeunes de 16 ans. Autres nouveautés, l’installation d’une une galerie permanente au profit des artistes plasticiens, dans le hall du TRB, où les artistes de Béjaïa pourront s’exprimer à longueur d’année. Ils profiteront de cet espace pour se faire connaître et vendre leurs œuvres.
La directrice du TRB, Nidhal El Djazairi, a promis que ces projets «ne resteront pas de l’encre sur le papier. Le TRB est un Epic qui doit produire, innover dans le domaine de la création pour faire face à ses charges, en dehors des subventions de la tutelle». À cet effet, l’équipe du TRB a étalé un programme annuel comprenant essentiellement des productions locales.
A l’instar de la pièce d’ouverture présentée dans la soirée de mardi, Demande en mariage , adaptée sous le nouvel intitulé Enfin. Parrainée par le ministère de la Culture, la pièce Tariq Essarij, de Chenouf Abdelghani, sera présentée le 30 octobre à l’occasion de la célébration du 1er Novembre. Autre production du TRB, la pièce Six mois chez ta mère, en Tamazight, prévue le 12 janvier à l’occasion de Yennayer, en plus des autres œuvres théâtrales pour enfant, à savoir Belaajut , de Mohand Ait Tighil, et Imdoukal Lghaba (Les amis de la forêt), un thème écologique, qui sera présenté à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant.
Par ailleurs, la directrice du TRB a profité de l’occasion pour inviter la presse à constater de visu l’état de délabrement de l’enceinte de ce joyau, qui est la salle principale du TRB. Elle a soulevé à cet effet des problèmes qui tarabuste la structure, allant des moyens matériels au manque de l’effectif, appelant les autorité locales, dont l’APW de Béjaïa à aider les gestionnaires du TRB, lequel est souvent sollicité pour abriter des manifestations politiques, comme les meetings et autres activités ne rentrant pas dans les missions de cette structure culturelle.
Le TRB manque effectivement d’agents d’entretien. Les équipements nécessaires à son fonctionnement semblent dépassés, comme la sono. Les tapis et la sellerie et les rideaux, sont dans un état de dégradation pitoyable. En sus de manque d’un moyen de transport, un bus, qui facilitera le déplacement des acteurs du TRB à travers les localités et en dehors de la wilaya.
De son côté, le comédien Belkacem Kaouane, et directeur artistique du TRB, compte instaurer une tradition au TRB, avec une programmation hebdomadaire et mensuel de pièces théâtrales destinées à toutes les franges de la société, notamment les étudiants, les écoliers et la population carcérale dans le cadre de la convention signée respectivement avec le secteur de l’éducation et le ministère de la Justice.