C’est le théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba qui a sélectionné et produit en ce moment le texte de Bouzeboudja Ghafour Houari (Alias Houari Bora), un artiste d’Oran.
C’est une pièce de théâtre pour enfants intitulée Djamoul taht ssifr (Chamelon au dessous de zéro) et qui «sera présentée localement le 1er juin à l’occasion de la Journée de l’enfance et participera ensuite à l’ouverture de la prochaine édition du Festival national du théâtre pour enfant de Aïn Témouchent», apprend-on auprès de l’intéressé. Une pièce imagée jouant sur les oppositions mais avec, en filigrane, une philosophie éducative indéniable.
Un chamelon qui se rend au pays de son contact, le manchot, et là il faut aussi tenir compte des univers de chacun en imaginant l’écart extrême qu’il peut y avoir entre la chaleur du désert et l’air glacial de l’antarctique, un dépaysement total.
Cependant, pour rester dans l’ère du temps, le texte de la pièce intègre les avancées technologiques par le truchement des réseaux sociaux qui rendent le lien et le contact facile d’un endroit à un autre de la planète mais avec une réalité physique beaucoup plus difficile à concrétiser.
Une manière de dire que les rêves peuvent aussi se transformer en cauchemar car, une fois sur place, rien ne se passe comme prévu et la suite est à découvrir sur scène. Le spectacle proprement dit intègre plusieurs techniques qui se mêlent ou s’alternent dont les ombres chinoises, l’éclairage noir, l’audiovisuel, plusieurs types de marionnettes (à gaine ou à fil par exemple) actionnées directement sur scène, etc. La pièce sera portée par nombre de comédiens du TRA.
La scénographie a été confiée à Saïd Missoum, un spécialiste du genre et un des pionniers qui a grandement contribué au développement du spectacle de la marionnette à Oran. La musique qui intègre des mélodies algériennes introduites dans le spectacle est signée Nadjib Oubraham. «Nous avons aussi voulu éduquer l’oreille des enfants à la musique algérienne et nous avons opté pour des artistes qui nous ont quittés et auxquels nous rendons également hommage», explique Houari Bora évoquant Hamdi Benani, Zoulikha, Hasna El Bacharia, Rabeh Driassa, Cheb Hasni, Idir et Ouarda el Djazairia.