Parmi les villes faisant partie des régions les plus chaudes au monde, on trouve la ville d’In Guezzam, où le mercure a atteint les 45,9°c. Ce phénomène est de plus en plus fréquent dans un contexte de dérèglement climatique qui touche également notre pays.
Plusieurs wilayas du sud du pays continuent d’être affectées par des températures caniculaires pouvant atteindre les 49 degrés, indique un bulletin météorologique spécial (BMS), émis par l’Office national de météorologie. Placé au niveau de vigilance «orange», ce BMS concerne les wilayas de Bordj Badji Mokhtar, Adrar, In Salah, Timimoun et Ouargla, où les températures oscilleront entre 48 et 49 degrés, précise la même source.
Ce phénomène est de plus en plus fréquent dans un contexte de dérèglement climatique qui touche également notre pays. Selon une liste des villes les plus chaudes au monde établie par un site météorologique spécialisé espagnol «El Dorado Weather», une ville algérienne a été sélectionnée parmi les points les plus chauds de la planète. Un fait qui pourrait ne pas surprendre les habitants algériens, car plusieurs wilayas du pays ont connu, ces derniers jours, des températures très élevées.
Parmi les villes faisant partie des régions les plus chaudes au monde, on trouve la ville d’In Guezzam dont le mercure a atteint 45.9°C. Cette ville a décroché la 15e place, devancée par la ville d’Al Jahra située au Koweït qui vient d’enregistrer un record de température où le mercure a affiché les 48.7°C. Selon les études de nombreux experts en climat, les étés plus frais que la moyenne étaient très nombreux jusque dans le milieu des années 1980. Depuis, il y a une vraie bascule. Le thermomètre s’envole. Les cinq étés les plus chauds ont eu lieu après l’an 2000. C’est la marque du réchauffement climatique, expliquent les scientifiques. Cette notion n’est plus abstraite ou théorique. Elle se confirme au fil des ans.
Dans le futur, les vagues de chaleur risquent d’être plus longues, plus fréquentes et plus chaudes. Une canicule ne fait pas le réchauffement climatique, mais les scientifiques commencent à démontrer que la répétition de ce qu’on appelle les «phénomènes météorologiques extrêmes» est directement causée par cette augmentation de la température moyenne. L’Algérie a connu ces dernières années des phénomènes météorologiques extrêmes. En juillet 2009 et août 2012 (pendant près de 3 semaines), l’Algérie a été plongée dans une vague de chaleur intense.
La chaleur a été si élevée ces derniers jours que les jeunes ont mis des casquettes et sorti des armoires tee-shirts et chemises à demi-manches. Les plages commencent à connaître leurs premiers rushs. Dans les cafés, on préfère ingurgiter des jus de fruits et de la limonade que des boissons chaudes. L’eau minérale est aussi très recherchée et les commerçants saisissent cette opportunité pour augmenter les prix d’une manière exagérée.
Les personnes âgées ont généralement entre leurs mains un gant de toilette mouillé pour s’essuyer le visage de temps en temps, car la chaleur pèse sur eux comme une chape de plomb. Les vieux, généralement à la retraite, se réfugient sous l’ombre d’un arbre. La consommation d’électricité augmente suite à l’utilisation des ventilateurs et des climatiseurs.
Au Sud, les fortes chaleurs sont difficilement supportables. La journée commence en général très tôt le matin. Les gens vaquent à leurs occupations jusqu’à 10-11 h puis restent au frais jusqu’à ce que le thermomètre redescende en fin de journée, moment où la vie reprend. Dans ces espaces désertiques hyper-arides où le thermomètre dépasse régulièrement les 50°C à l’ombre durant les mois d’été, le climatiseur fonctionne H24 dans les maisons à l’intérieur desquelles les habitants demeurent toute la journée.
Des conséquences assez graves sur la santé
Dans les grandes villes du Nord, l’extension des aires d’habitation, la juxtaposition d’immeubles d’habitation, l’absence ou la rareté des espaces verts, l’accroissement notable du nombre de voitures, les gaz d’échappement, les lumières des rues, les systèmes de chauffage, l’imperméabilisation des espaces provoquent toute une série de facteurs qui modifient notablement le climat de ces villes.
Sur le plan de la santé, il y a aussi des conséquences assez graves. Certains extrêmes climatiques pourraient être à l’origine de l’apparition de pathologies, de stress facilitant les accidents cardiaques, des troubles psychologiques (dépression), voire psychiatriques (santé mentale).
Parmi les effets directs des vagues de chaleur intense, figurent la fatigue, l’épuisement, les crampes de chaleur, l’œdème, les coups de chaleur et les insolations. D’autres effets indirects, tels que l’aggravation des problèmes de santé existant, incluant les troubles des systèmes circulatoire, respiratoire et nerveux.
L’augmentation d’épisodes de forte élévation de température provoquée par le changement climatique ainsi que la multiplication des mares d’eaux stagnantes pourraient rendre plus fréquentes les maladies à transmission hydrique.
Aussi, il faut souligner une augmentation des cas de maladies d’origine alimentaire causées par les entérobactéries et les entérovirus (bactéries et virus qui vivent dans le tube digestif). Pour le secteur de la santé, toute conséquence environnementale ou socioéconomique des changements climatiques exercera un stress supplémentaire sur son réseau, lequel, d’ores et déjà, souffre de nombreuses difficultés.
Dernière conséquence des fortes chaleurs : risques accrus d’incendies de forêt. Canettes, plastiques et mégot de cigarette, ce sont autant d’objets qui peuvent être à l’origine de l’irréparable en temps de chaleur. Alors, il faut adopter les bons réflexes et collecter tout objet inflammable, y compris dans le jardin.