Les études devraient être finalisées en 2024, permettant une éventuelle inscription des projets au budget de l’année 2025.
Tandis que les Constantinois attendent avec impatience la remise en service du téléphérique urbain, l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) vient de lancer un appel d’offres pour l’étude de deux nouvelles lignes téléphériques. Ces projets, s’ils se concrétisent, pourraient désengorger la ville et faciliter les déplacements des habitants.
Le premier téléphérique reliera la ville du Vieux Rocher à la localité de Bekira, dans la commune de Hamma Bouziane, tandis que le second desservira les cités Daksi Abdesslem et Sidi Mabrouk. Les bureaux d’études sélectionnés auront pour mission de déterminer le tracé optimal et d’évaluer l’impact de ces nouveaux moyens de transport.
Les études devraient être finalisées en 2024, permettant une éventuelle inscription des projets au budget de l’année 2025. Ces projets constituent une excellente nouvelle pour les Constantinois, qui attendent depuis de nombreuses années la concrétisation de ces liaisons par téléphérique. Les deux projets avaient été évoqués, il y a déjà 17 ans, à l’époque de l’ancien wali, Abdelmalek Boudiaf, mais ils avaient ensuite été gelés.
La réalisation de ces deux lignes devrait contribuer à fluidifier la circulation et à soulager les habitants, particulièrement ceux de Bekira, qui souffrent d’une pénurie chronique de taxis, surtout durant les week-ends et les jours fériés. La situation est également difficile pour les habitants de Sidi Mabrouk et Daksi qui peinent à trouver un taxi pour se rendre en centre-ville, d’autant plus que les conditions de transport par bus sont loin d’être satisfaisantes.
Malheureusement, la joie des Constantinois est tempérée par le retard pris dans la remise en service du premier téléphérique. Malgré les annonces du chef de l’exécutif concernant des essais techniques et une livraison prochaine, les travaux de réhabilitation seraient toujours en cours et la date de redémarrage de la ligne semble s’éloigner.
Plusieurs raisons avaient expliqué ce retard. Une panne survenue sur le moteur principal a nécessité l’acquisition d’un nouvel appareil. Mais aujourd’hui et selon des sources bien au fait du dossier, le projet a également souffert du transfert de l’EMA de la tutelle du ministère des Transports vers celui des Travaux publics, ce qui a entraîné des délais administratifs.
Selon notre source, des problèmes de paiement des entreprises seraient également en cause. Mais pour combien de temps cette situation va-t-elle encore durer, particulièrement à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain ? Cette situation, qui perdure depuis 2018, pénalise lourdement les Constantinois, particulièrement ceux de la banlieue nord de la ville.
Les annonces de reprise imminente, suivies de reports, ont suscité de faux espoirs chez les habitants, qui souffrent quotidiennement des difficultés de transport.
Les taxis clandestins, avec leurs tarifs exorbitants, sont la seule alternative pour beaucoup d’entre eux. Pourtant, le trajet est assuré par les télécabines en 8 minutes entre la station Tatache Belkacem dans la vieille ville et celle de la cité Émir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy), en passant par le CHU Ben Badis et traversant les gorges du Rhumel.
Les Constantinois espèrent que les nouveaux projets de téléphérique se concrétiseront rapidement et que le premier téléphérique sera enfin remis en service. Ces liaisons par câble pourraient enfin apporter un soulagement tant attendu aux habitants et contribuer à améliorer leur qualité de vie.