La Chine a officiellement délivré vendredi la première certification au monde pour un taxi volant autonome électrique, a indiqué l’entreprise, signe d’un potentiel feu vert imminent pour l’exploitation commerciale de ces engins dans le pays.
Ce «certificat de type», qui prouve la sécurité et la navigabilité d’un appareil, a été délivré à un aéronef de la start-up chinoise EHang, un des leaders mondiaux du secteur en plein boom de la mobilité aérienne urbaine.
C’est le premier eVTOL («aéronef à décollage et atterrissage verticaux électrique») au monde à obtenir un tel document, assure la compagnie, ce qui place la Chine comme une des nations aux avant-postes en la matière.
«L’Administration chinoise de l’aviation civile (CAAC) a délivré le certificat de type au système d’aéronef sans pilote EH216-S», a indiqué l’institution dans un communiqué transmis à l’AFP par l’entreprise.
Ce document indique que l’engin «répond aux exigences de navigabilité» et «possède les capacités de sécurité pour des opérations habitées», c’est-à-dire avec des personnes à bord, précise la CAAC.
La demande d’un certificat de type est un processus long et coûteux, mais qui, une fois le document obtenu, ouvre grand la voie à une utilisation des aéronefs pour le grand public. «Ce modèle va faire l’objet d’examens de qualification opérationnelle et sera officiellement mis en exploitation commerciale après avoir satisfait aux exigences», a précisé la CAAC.Verra-t-on prochainement des passagers payants emprunter ces engins dans le ciel chinois ?
«Nous espérons devenir les premiers au monde, à court terme, à lancer l’exploitation commerciale d’eVTOL à pilote automatique», a indiqué à l’AFP Hu Huazhi, le fondateur et PDG d’EHang.
Considérée comme un des leaders mondiaux de la mobilité aérienne urbaine, l’entreprise a été fondée en 2014 avant d’entrer en Bourse au Nasdaq en 2019. Elle est basée dans la métropole de Canton (sud de la Chine).