Sur le plan international, ce début d’année commence par une interrogation : l’accord d’association qui lie l’Algérie et l’Union européenne sera-t-il révisé cette année ? L’accord qui inclut la fameuse zone de libre-échange est particulièrement défavorable pour l’Algérie qui souhaite l’amender.
Sur le continent africain, le principal défi est de rendre effective sur le terrain la zone de libre-échange continentale qui est opérationnelle depuis une année.
Sur le plan interne, les salariés attendent impatiemment la baisse de l’Impôt sur le revenu global (IRG), permettant d’améliorer autant que faire se peut leur pouvoir d’achat qui ne cesse de s’éroder. Les fonctionnaires sont en attente du relèvement du point indiciaire permettant un rattrapage salarial. Prévue par la loi de finances, l’allocation chômage sera-t-elle effective dès cette année ? Cela nécessite des textes d’application. Prévue par la loi de finances, la fin des subventions généralisées sur les produits de base ne sera très probablement pas pour cette année, car la mise en place du dispositif de compensation monétaire au profit des ménages éligibles nécessite beaucoup de temps. Le chapitre économique nous amène à cette interrogation : 2022 sera-t-elle l’année de la mise en œuvre du programme de la transition énergétique en Algérie ? Cette question concerne singulièrement les filières de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables, dont un appel d’offres vient d’être lancé pour la réalisation d’un projet de centrales solaires photovoltaïques, dénommé Solar 1000 MW. Si le défi est de miser sur les technologies numériques, la branche de l’investissement est ciblée par des exonérations fiscales prévues pour soutenir les entrepreneurs, les exportateurs et les porteurs de projets de start-up. Les créations de zones franches sont également annoncées pour attirer les investisseurs étrangers. Sur le plan judiciaire, l’année commence par une annonce qui concerne la lutte contre la corruption : un projet de création d’une nouvelle instance pour «enquêter sur l’enrichissement des fonctionnaires». Sur le front sanitaire, devant le relâchement alarmant en matière de respect des gestes barrières, le défi reste immense face au variant Omicron. L’agenda sanitaire prévoit la tenue des assises pour engager une nouvelle réforme du secteur de la santé. Des assises qui doivent permettre de redessiner les priorités et réévaluer les moyens à mettre en œuvre.
Enfin, l’année 2022 sera éminemment sportive pour les Algériens. Le plus grand événement populaire attendu sera sans conteste la Coupe du monde de football, qui se déroulera au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022. L’Algérie, qui s’est qualifiée pour le dernier tour (barrages), espère non seulement être présente, mais briller lors de ce rendez-vous footballistique planétaire.
Le deuxième rendez-vous footballistique sera africain : l’Algérie doit défendre son titre lors de la Coupe d’Afrique des nations, qui se déroulera du 9 janvier au 6 février au Cameroun. L’autre événement sportif consiste en la 19e édition des Jeux méditerranéens, qui seront organisés du 25 juin au 5 juillet prochains à Oran, où c’est une véritable course contre la montre pour que la ville soit fin prête afin d’accueillir convenablement ces joutes méditerranéennes.