Les mécanismes mis en place pour accompagner les opérateurs touristiques traduisent la volonté des pouvoirs publics de relancer le tourisme dans le Sud, notamment à travers l’établissement du visa de régularisation, délivré au niveau des aéroports internationaux, des postes frontaliers terrestres et portuaires au profit des groupes de touristes de passage temporaire dans le nord du pays.
Mokhtar Didouche, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a appelé, jeudi dernier depuis la wilaya de Tamanrasset, les opérateurs touristiques locaux à contribuer à la réussite de la saison touristique saharienne 2024/2025. Présidant la cérémonie d’ouverture de la nouvelle saison touristique dans le sud du pays, il les a exhortés à s’impliquer davantage car «toutes les conditions ont été réunies par l’Etat pour permettre aux touristes de visiter l’Algérie et d’apprécier les circuits et leurs destinations de choix».
Tamanrasset est une région touristique par excellence qui attire des touristes au regard des potentialités qu’elle renferme. A l’hôtel Tahat, il a été procédé au lancement de la plateforme numérique de réservation électronique dédiée aux structures hôtelières relevant du groupe Hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT), regroupant 22 structures hôtelières à travers le pays.
Offrant diverses prestations, cette plateforme constitue un espace idoine permettant aux agences de tourisme et de voyages de faire la promotion de leurs produits touristiques. Les nombreux mécanismes mis en place pour accompagner les opérateurs touristiques traduisent la volonté des pouvoirs publics de relancer le tourisme dans le Sud, notamment à travers l’établissement du visa de régularisation, délivré au niveau des aéroports internationaux, des postes frontaliers terrestres et portuaires au profit des groupes de touristes de passage temporaire dans le nord du pays, étant entendu que le programme touristique a pour destination finale l’une des wilaya du Sud.
Lors de cette saison, beaucoup partent à la découverte des régions désertiques et des oasis pittoresques. Certains optent pour des circuits organisés pour mieux explorer ces vastes territoires avec l’apport de guides, les dunes impressionnantes et la culture des nomades qui y vivent.
D’autres préfèrent des escapades plus familiales, privilégiant des séjours dans des oasis ou des villes, telles que Tamanrasset, pour profiter du calme, découvrir la culture locale et se ressourcer loin de l’agitation urbaine. Dans la quiétude des bivouacs, sous un ciel étoilé qui semble descendre au plus près de la terre, ces rencontres prennent une dimension presque magique. Autour d’un feu de camp, les chants et les récits résonnent, accompagnés du doux parfum du thé, infusé selon les rituels d’hospitalité du Grand Sud.
Plus qu’un produit d’appel
Le tourisme saharien constitue pour la destination Algérie son produit phare. Ce Sahara dispose de 5 parcs culturels classés, il s’agit du parc du Tassili dans la wilaya d’Illizi, de l’Ahaggar dans la wilaya de Tamanrasset, de la vallée du M’zab dans la wilaya de Ghardaïa, le parc culturel de l’Atlas saharien dans le parc de Touat-Gourara-Tidikelt.
Le tourisme saharien est bien plus qu’un simple produit d’appel. Il constitue un levier économique et social incontournable pour les régions du Sud, contribuant à la création d’emplois, au développement des infrastructures et à la valorisation de notre patrimoine. L’Etat, à travers des investissements conséquents et des politiques de soutien, s’engage fermement à promouvoir cette filière, à la moderniser, tout en préservant son authenticité.
Il a été procédé à la mise en place de circuits touristiques diversifiés, soutenu la réhabilitation de structures d’accueil et favorisé la digitalisation du secteur, comme en témoigne la récente mise en ligne de la plateforme Book In Algeria, facilitant l’accès aux réservations pour les visiteurs. Le gouvernement veut aussi encourager le produit saharien dans le cadre du tourisme domestique, qui est moins sensible aux crises et aux événements internationaux.
Le message du ministre est clair : le tourisme pour l’Algérie n’est plus un choix mais plutôt une réelle opportunité. Son impact sur le développement territorial est une réalité confirmée. Le tourisme saharien constitue ainsi le pilier principal du programme du ministère émanant du plan d’action du gouvernement et visant à donner au tourisme «la place qui lui sied en tant que secteur économique stratégique».