Au moins 14 personnes ont été tuées hier dans des frappes paramilitaires sur le camp de déplacés d’Abou Chouk, dans la région du Darfour dans l’ouest du Soudan, a déclaré un groupe de secouristes.
Plus de 30 personnes ont été tuées dans des bombardements imputés aux paramilitaires contre un camp de déplacés et une prison dans le sud et l’ouest du Soudan en guerre, ont indiqué, hier, un comité de secours et une source médicale, cités par l’agence AFP.
L'armée soudanaise et les FSR ont été accusées d'exactions et de crimes de guerre dans ce conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et créé la «plus grande crise humanitaire jamais enregistrée».
Les paramilitaires ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques contre la ville et ses environs, bombardant des camps de déplacés et affrontant les milices alliées à l'armée.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé, hier, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir causé la mort de 120 civils en deux jours dans l’Etat d’Al Jazira. «La milice Janjawid a commis un nouveau massacre dans la ville d'Al Hilaliya, dans l'Etat d'Al Jazira, faisant jusqu'à présent 120 martyrs, tués par balles, par empoisonnement alimentaire ou en raison du manque de soins médicaux pour des centaines de civils», assiégés, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Des centaines de Soudanais ont fui hier Nyala, au Darfour-Sud, attaquée par les paramilitaires qui affrontent depuis quatre mois l’armée soudanaise, rapporte l’AFP.