Le Vieux Continent veut aider à la reconstruction du pays ravagé par la guerre et nouer des relations avec ses nouveaux dirigeants, qui plaident régulièrement pour la levée de ces sanctions.
Les pays de l'Union européenne ont décidé de suspendre leurs sanctions contre la Syrie à compter du lundi 24 février, selon plusieurs diplomates à Bruxelles. Cette décision sera entérinée par les ministres des Affaires étrangères européens réunis dans la capitale belge, après un accord de principe obtenu lors de leur précédente rencontre en janvier.
Les restrictions en question concernaient les secteurs bancaire, énergétique et des transports. L'objectif de cette suspension est de faciliter la reconstruction d’un pays dévasté par la guerre et d’instaurer un dialogue avec ses nouveaux dirigeants, qui réclament régulièrement la levée des sanctions.
Initialement imposées au gouvernement de Bachar el-Assad et à de nombreux secteurs économiques durant la guerre civile débutée en 2011, ces sanctions pourront néanmoins être rétablies. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, avait averti que leur réimposition serait envisagée si les nouveaux dirigeants syriens, issus de mouvements islamistes, ne respectaient pas les droits humains et les principes démocratiques.
Elle avait souligné en janvier la nécessité d’agir rapidement tout en maintenant la possibilité d’un retour aux sanctions en cas de décisions jugées problématiques.