La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a infligé un camouflet, hier, à l’UEFA et à la FIFA, en décrétant que les deux plus grandes instances du football dans le monde n’ont pas le droit de sanctionner des clubs (européens) qui participeraient à la nouvelle compétition initiée par des clubs et non par des Ligues et fédérations.
Finalement, la CJUE n’a pas suivi les adversaires à la création de la Superligue européenne. Pour rappel, à l’origine le projet était porté par une douzaine de grands clubs européens. Le président de la FIFA avait donné son accord, avant de se rétracter devant la levée de boucliers observée en Europe. Des supporters, surtout anglais, avaient dénoncé «une compétition élitiste basée sur des critères non sportifs».
Une large campagne a été menée contre le projet. Des clubs ont signifié leur retrait lorsque l’UEFA les a menacés d’exclusion de ses compétitions. Deux clubs n’ont pas lâché prise. Le Real Madrid et le FC Barcelone. Fort du soutien, capital, de la société A22 qui s’est engagée à organiser la nouvelle compétition en injectant des dizaines de milliards d’euros, soit 5 milliards par an. L’UEFA a peur. La Superligue constitue une menace directe pour ses compétitions. Le vent serait-il en train de tourner ? Sans nul doute. Le projet porté par les 2 cadors espagnols, soutenu financièrement par la société A22 , est en train de gagner du terrain et des voix. Il a été révisé. Ce ne sera pas une compétition fermée, réservée aux riches seulement.
Le critère sportif, pour la sélection, a été introduit, il y aura trois paliers de compétitions basés sur le mérite sportif et avec à la clés beaucoup d’argent à gagner pour les clubs. De quoi faire taire des dirigeants de l’UEFA, de la FIFA et des supporters. La position dominante de l’UEFA a-t-elle vécu ?
C’est peut-être le début de la fin du monopole de ces deux instances sur le football. Quid de la CAF ? Elle est encore très loin de ce débat. En Afrique, c’est la Confédération qui a piloté le projet et pas les clubs comme sur le Vieux Continent. Elle a lancé la compétition sur la base de critères dénoncés par les deux grandes instances du football et surtout les supporters. Elle a créé une compétition fermée, ouverte aux clubs sans critères sportifs. Le plus étrange dans l’affaire reste le silence qu’observe le président de la FIFA, Gianni Infantino, vis-à-vis de la Superligue africaine qui a adoubé contrairement à celle de l’UEFA.