Stress hydrique durant l'année 2021 : Mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la capitale

02/01/2022 mis à jour: 23:30
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Une année marquée par le stress hydrique

Le programme comprend la réalisation de 217 forages ainsi que la réhabilitation et l’extension des quatre stations monoblocs de dessalement d’eau de mer.

Assurer l’alimentation en eau potable dans la capitale qui a été impactée par le stress hydrique et éviter une crise de la soif a été l’un des défis majeurs relevés durant l’année 2021, à travers notamment la mise en œuvre d’un programme d’urgence. En effet, la majorité des localités de la capitale ont souffert des perturbations de l’alimentation en eau potable en raison de la baisse drastique de la pluviométrie qui s’est accentuée en 2021.

A la fin de la saison hivernale, le taux de remplissage des barrages qui alimentent la capitale a atteint des niveaux extrêmement bas. Certains d’entre eux étaient à sec. Face à cette situation, le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a initié un plan d’urgence pour Alger visant à atténuer l’impact du stress hydrique.

La capitale, qui figure en tête de liste des wilayas les plus dépendantes des ressources superficielles, a bénéficié d’un programme pour la réalisation de 217 forages ainsi que la réhabilitation et l’extension des quatre stations monoblocs de dessalement d’eau de mer à l’ouest de la capitale, d’une capacité totale de 37.500 m3/jour. En outre, des projets pour la réalisation de nouvelles stations de dessalement à l’est et à l’ouest d’Alger ont été lancés, permettant d’augmenter la contribution de l’eau de dessalement à 70% des ressources globales de la capitale.

Il s’agit de la nouvelle station de Fouka dans la wilaya de Tipasa, et celle de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès, décidées dans le cadre d’un programme national adopté par le Conseil des ministres du 25 juillet 2021, et qui comprend également une station à Cap Blanc dans la wilaya d’Oran, à Béjaïa et à El Tarf.

Dotées d’une capacité de 300.000 m3/j chacune, ces stations traduisent la nouvelle stratégie qui mise sur l’eau de mer dessalée pour atteindre la sécurité hydrique. Parallèlement à ces efforts, un nouveau programme de distribution de l’eau a été mis en place depuis juin dernier, permettant de rationaliser l’utilisation de la ressource et sa répartition juste sur les habitants. Toutefois, la question du non-respect des horaires fixés a été fortement soulevée par les citoyens.

Au mois de décembre, le programme de distribution de l’eau dans la capitale a été réajusté pour permettre aux foyers d’avoir de l’eau plus souvent. Il est question, dans le cadre de ce nouveau calendrier, de faire bénéficier les citoyens du double de la quantité qui leur est réservée, c’est du moins ce qu’ont constaté les citoyens, particulièrement durant la dernière quinzaine du mois de décembre.

Les habitants de plusieurs quartiers et localités de la capitale, qui ont recouru à des démonstrations de rue pour exprimer leur mécontentement face aux coupures, ont fait part, cette fois-ci, de leur soulagement pour cette augmentation des durées d’approvisionnement en eau potable. Par ailleurs, l’année qui s’est achevée a été marquée par la fin du contrat de gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement à Alger avec le groupe français Suez, permettant d’algérianiser le management de la SEAAL.

  

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