Une conférence intitulée «La diplomatie algérienne : des champs de libération aux champs de l’influence internationale» a été organisée à l’université d’Alger 3, par des enseignants et chercheurs en éducation physique et sportive.
La rencontre a rassemblé parlementaires, responsables du secteur sportif, ambassadeurs de la Palestine et de la République arabe sahraouie démocratique, doyens des universités algériennes, ainsi que des présidents des fédérations sportives et de nombreux étudiants. Mohamed Maouche, président de la fondation de l’équipe du Front de libération nationale (FLN) de football, a évoqué la formation de cette équipe en 1958, où 32 jeunes joueurs algériens avaient renoncé à leur statut dans les clubs français pour défendre la cause algérienne.
Maouche a rappelé que cette équipe a permis de sensibiliser la communauté internationale, malgré les pressions de la France et de la FIFA pour leur interdire de jouer. L’enseignant Dr Abdelkader Belaid Akil a souligné, dans une intervention intitulée «La diplomatie sportive de l’équipe FLN de football : un exemple et un modèle», que le sport est une forme de soft power puissante pour défendre des causes justes.
Il a rappelé que l’équipe du FLN avait joué 91 matchs en Europe de l’Est, en Asie et en Afrique du Nord, offrant un soutien notable à la cause algérienne à l’international. Dr Ahmed Torki, de l’université de Chlef, a, pour sa part, abordé les enjeux géopolitiques liés au sport, illustrant comment ce dernier peut servir les intérêts politiques et diplomatiques de l’Etat algérien. Cette conférence, organisée en marge du 70e anniversaire de la Révolution de Novembre 1954, a été enrichie d’une exposition de livres par le Centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution, ainsi que par la projection d’un reportage et un mini-tournoi de football en hommage à l’équipe du FLN.