Il s’agit d’un mécanisme qui a permis pendant cinq ans d’identifier d’abord les défis, les obstacles des entreprises mais surtout de trouver des solutions durables.
Lancé depuis cinq ans, le projet Ebsomed – qui vise la redynamisation des organisations de soutien aux entreprises et réseaux d’affaires dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée – vient d’être clôturé. La cérémonie de clôture a eu lieu, vendredi 16 juin à Bruxelles, en présence des partenaires, des bénéficiaires et des représentants de la Commission européenne.
Un défi a été relevé, selon Barbara Beltrame Giacomello, présidente de Businessmed, (Union méditerranéenne des Confédérations d’entreprises), coordinateur du projet avec le financement de l’Union européenne. Pour la présidente, il s’agit d’un mécanisme qui a permis pendant cinq ans d’identifier d’abord les défis, les obstacles des entreprises mais surtout de trouver des solutions durables.
Des idées élaborées, des projets réalisés et des entreprises lancées. Le bilan est «positif», a aussi affirmé Jihen Boutiba, présidente du projet qui a relevé dans son allocution le contexte post Covid-19 qui a mis à genoux l’économie mondiale et particulièrement la rive sud de la Méditerranée.
Un défi aussi, dit-elle, surtout qu’il fallait stimuler l’esprit de la création d’entreprise en même temps que le développement de la numérisation et la réduction de la fracture numérique. Le défi est aussi, de l’avis des intervenants, cette nécessité de promouvoir l’économie verte.
Doté d’un budget de 6,25 millions d’euros, financé à hauteur de 80% par la Commission européenne pour dix pays partenaires, pendant la durée du projet, les acteurs du secteur privé de la Méditerranée ont été soutenus dans le développement des liens d’affaires en vue d’une plus étroite collaboration entre les pays des deux rives les supportant dans le financement de leurs projets en entrepreneuriat, les orientant dans la prospection de fonds des institutions de financement et de développement.
Ebsomed a permis, selon Jihan Boutiba, la consolidation et l’intégration régionale économique de la communauté d’affaires par la création d’un hub durable propice à l’initiation de partenariats stratégiques dans la région euro-méditerranéenne.
Dans l’ensemble, le projet en question vise à stimuler l’écosystème d’affaires méditerranéen, promouvoir un développement économique inclusif et impulser les investissements et la création d’emploi via le renforcement des organisations de soutien aux entreprises (OSE) dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée.
Plus spécifiquement, Ebsomed a permis l’amélioration des capacités de gestion des OSE dans la zone euro-méditerranéenne grâce à l’amélioration des services offerts aux PME. Mahfoud Megateli, secrétaire général de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), seule présent de la partie algérienne (absente pour des raisons logistiques), dresse un bilan «satisfaisant» de ce projet, même s’il souligne la complexité des démarches en Algérie.
Des obstacles que Hedi Bchir, coordinateur du projet Cawtar, un des partenaires, a aussi soulevé, comme l’accès des ONG ou le financement bancaire comparativement aux autres pays. Il existe des obstacles juridiques, administratifs et bureaucratiques en Algérie, explique, Mahfoud Megateli, qui ralentissent l’investissement. Mais un bon réseau a été créé, soutient-il, surtout que la plateforme Business Country Desk (BCD) restera ouverte même après la fin de ce projet. Un espace qui favorise les connexions B2B pour toutes les entreprises.
Des ressources ont été mises à la disposition des bénéficiaires via cette plateforme. Un espace qui a garanti jusque-là un réseautage et une interconnexion rapide entre les différents partenaires et organisations économiques. Un avantage assuré et données commerciales, fiscales, administratives et juridiques disponibles des différents pays. Une réussite, selon Soukeina Bouraoui, présidente de Cawtar, surtout que des histoires de réussite inspirantes ont été présentées lors de cette cérémonie.