Le projet de modernisation et de dédoublement de la voie ferrée reliant Béjaïa à Béni Mansour a vraisemblablement causé quelques désagréments aux agriculteurs et propriétaires terriens de la commune de Souk Oufella, dans la daïra de Chemini.
Ces derniers ont vu, à fur et à mesure de l’avancement du chantier, leurs terrains, situés désormais entre la nouvelle voie ferroviaire et l’Oued Soummam, au lieu dit Aftis, commune de Souk Oufella, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Béjaïa, complètement enclavés. «Lesdites terres sont enclavées et devenues inaccessibles suite au rehaussement du ballast devant recevoir les rails», précise M. Benamor,
propriétaire d’une unité de transformation de l’aluminium. «Nous avons pratiquement sollicité le responsable de la direction des transports, mais nous n’avons reçu aucune réponse à ce jours», d’après les concernés. «Nous avons tenté au départ de trouver une solution avec les entreprises à pied d’œuvre sur le chantier, en l’occurrence, l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et Cosider.
Ces derniers ont, certes, établi un constat mais la décision revient évidement à la direction des transports», disent-ils dépités. La revendication de ces agriculteurs est toute légitime. Elle consiste en «l’ouverture de passages sous la voie ferrée qui permettra de relier les différentes parcelles». Si le plan initial avait prévu des dalots ou des petits tunnels, expliquent les concernés, cela «facilitera la circulation des propriétaires, le passage de divers réseaux (AEP, assainissement, électricité…) et surtout, l’accès aux éléments de la protection civile en cas d’incendie de récolte ou autre incidents».
Aujourd’hui, ces propriétaires éprouvent beaucoup de difficultés pour se déplacer vers leurs champs et cultiver leurs oliveraies qui s’étalant sur 15 hectares. Cette situation pénalise plus d’une vingtaine de propriétaires terriens sur ce tronçon, et des dizaines autres exploitations le long du chemin de fer, de Tazmalt à Béjaïa.
Ces agriculteurs rappellent que lorsque le projet du chemin de fer est arrivé, nous n’avons pourtant émis aucune opposition auparavant par rapport au passage des rails, ni contester les prix proposés dans le cadre des indemnisations des terres et des plants détruits. Les riverains se considèrent, cependant, «lésés par la confiscation de ce qui reste de leurs terres à cause du fait», disent-ils, «que nous n’avons aucun accès carrossable».
Sur le même registre, on apprend aussi que l’APC de Seddouk fait face au même problème, et demande pour sa part de prévoir un accès vers la décharge publique communale.