SONATRACH diversifie ses activités : «Le premier forage en offshore dès 2023»

10/01/2022 mis à jour: 00:10
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Deux périmètres sont choisis pour accueillir cette expérience de l’offshore, l’un est situé à l’est du pays et le second dans le bassin ouest / Photo : D. R.

L’apport en hydrocarbures de l’offshore permettrait d’augmenter le potentiel énergétique de l’Algérie et par la même le niveau de production et d’exportation.

Après une longue expérience dans l’exploitation des hydrocarbures sur la terre ferme, la compagnie nationale Sonatrach va tenter l’exploration en offshore.

Le premier forage en offshore en Algérie sera réalisé en 2023, annonce Rachid Zerdani, vice-président stratégie et planification de l’économie à Sonatrach. 

Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3, M. Zerdani a précisé que deux périmètres sont choisis pour accueillir cette expérience de l’offshore, l’un est situé à l’est du pays et le second dans le bassin ouest.

«Ce premier forage permettra de mettre en évidence le potentiel identifié sur les périmètres sur lesquels Sonatrach opère avec des partenaires», affirme le même responsable.

Notons que l’exploration en mer profonde nécessite des coûts d’extraction bien plus élevés que celle effectuée en onshore, et la durée d’exploitation du gisement oscille entre 5 et 10 ans seulement, contre 15 et 30 ans, voire 50 ans pour l’extraction classique onshore. Il s’avère toutefois que l’apport en hydrocarbures de l’offshore permettrait d’augmenter le potentiel énergétique de l’Algérie et par la même le niveau de production et d’exportation.

En matière de production, l’invité de la Radio a souligné que la compagnie nationale est arrivée à augmenter son niveau de 9 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) pour atteindre 185 millions de tep contre 176 millions en 2020. Le niveau des exportations a, quant à lui, atteint 95 millions de tep en augmentant de 13 millions en 2021, ce qui a permis aux recettes de connaître une hausse appréciable en atteignant 34 milliards de dollars durant l’exercice écoulé.

«Afin de maintenir ces niveaux de production, Sonatrach a intensifié ses efforts visant à mobiliser de nouvelles réserves mais aussi à accélérer leur mobilisation», affirme le vice-président de Sonatrach, en précisant que la compagnie nationale a consenti des investissements de l’ordre de 8 milliards de dollars durant les 4 dernières années, dont 70% dans le segment exploration/production.

«Entre 800 millions et 1,2 milliard de dollars sont investis annuellement par Sonatrach sur des bassins vierges afin d’acquérir des données et prouver le potentiel pétrolier sur ces bassins. Ces sommes permettent, aussi, de mieux exploiter les gisements matures vu que les découvertes réalisées sur ces bassins restent intéressantes et représentent presque les niveaux de réserves qui existent aujourd’hui», indique le même responsable. M.  Zerdani a mis en évidence l’importance d’investir dans l’aval pétrolier.

«Si la compagnie nationale continuait d’exporter les hydrocarbures à l’état brut, elle dépendra systématiquement des prix appliqués sur le marché… Il est donc important de réduire la vulnérabilité de l’Algérie aux fluctuations des prix en transformant les produits bruts et capter plus de valeur après leur transformation», préconise le même responsable.

L’objectif, dit-il, est de satisfaire d’abord les besoins du marché local, notamment en matière de carburant grâce aux projets de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud et de la station de craquage de fioul de Skikda.

Au sujet de la très controversée raffinerie Augusta acquise en 2019 par Sonatrach en Italie, Rachid Zerdani affirme que les résultats enregistrés par cette infrastructure «n’étaient pas conformes aux attentes pour les deux premières années d’exploitation».

Il justifie cette faiblesse par «des travaux de maintenance prolongés de 2 à 5 mois, qui ont fait que la raffinerie n’a fonctionné pratiquement que la moitié de l’année 2019, alors qu’en 2020 elle a été impactée par la crise sanitaire».

Le responsable de Sonatrach souligne toutefois que les résultats de 2021 ont permis à la raffinerie de payer une partie de ses dettes. «Les résultats de la raffinerie sont positifs et conformes aux objectifs, ce qui lui a permis de payer une partie de ses dettes… Cette raffinerie offre à Sonatrach des opportunités de commercialisation et de trading en Europe très intéressantes» affirme encore Rachid Zerdani, en notant que Sonatrach espère récupérer ses investissements à moyen terme.

L’invité de la Radio évoque, dans son propos, «des discussions très avancées pour la réalisation d’un projet de taille mondiale pour la production de plastique»

Ceci et d’annoncer le lancement prochain de deux projets sur fonds propres, dont le premier concerne la production de Méthyl Tert-Butyl Ether (MTBE) à Arzew. 

Le deuxième projet est lié à la production de lignes alcynes-benzène. 

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