Son nouvel album revisite des sonorités andalouses : Farid Khodja à la rencontre de son public

08/01/2025 mis à jour: 11:07
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Farid Khodja reconnaît que sa musique est andalouse, mais s’est nourrie aussi de notre terre

Licencié en langue et littérature espagnoles, Farid Khodja chantera à la basilique Notre Dame d’Afrique le patrimoine musical espagnol Las tres morillas de Jaén, qui se veut un hymne à l’amitié et à la cohabitation religieuse. 

 

A défaut d›une salle appropriée aux concerts musicaux, et en l›absence d›une maison de la culture à Blida, l›artiste de musique andalouse Farid Khodja le dit avec regret. «J’aurais bien voulu promouvoir mon nouvel album, en premier, à Blida, dans ma ville, une cité, où la musique et l›héritage andalous sont bien ancrés. Mais... vraiment, c’est dommage», se désole t-il.  

Sinon, il a opté pour la capitale, à la basilique Notre Dame d’Afrique plus précisément, comme première tournée, pour rencontrer son public et lui chanter son nouvel album,  dont l’hymne principal est «l’ivresses andalouses» dans son sens soufi et mystique.  «Il s’agit de chants de ce que considère comme un patrimoine de la musique classique algérienne. Il y a de l’enkleb, du mseder, du btayhi, de l’istikhbar, de len’sraf et du khlas. Mais tout cela chanté dans les différentes couleurs et accent de notre cher pays», explique-t-il. Et de poursuivre : «A travers mes chants, je voyage non seulement à travers le temps mais aussi à travers l’espace. Tantôt je suis à Tlemcen, tantôt je suis dans l’Algérois... et tantôt je fais des haltes à Constantine.

 Des airs et des courants d’air venant de l’ouest, du centre et de l’est et que l’oreille musicale peut ressentir facilement». Abondant dans le même sens, Farid Khodja reconnaît que la musique qu’il chante et certes andalouse, mais s’est nourrie aussi de notre terre. «C’est pour cela que je préfère la nommer musique classique algérienne. On ne la trouve pas ailleurs. Elle est même plus ou moins différente de la musique dite andalouse chantée par nos voisins».


Fascicule didactique

«Vous allez me dire pourquoi ? Et ben parce qu’elle s’est nourrie, au fil du temps et des siècles, de son environnement... et d’une terre d’émotion. D’ailleurs, il y a des mots purement algériens qu’on a trouvé dans les anciens textes chantée uniquement dans notre pays».


Licencié en langue et littérature espagnole, Farid Khodja chantera le patrimoine musical espagnol Las tres morillas de Jaén, qui se veut un hymne à l’amitié et à la cohabitation religieuse. Et à la fin, il rendra hommage à sa ville bien aimée, Blidah comme il l’aime l’écrire à travers la chanson populaire blidéenne Mahlaki ya Blida (Oh Blida comme tu es belle), une ville fondée par les maurisques fuyant les affres de la reconquista. 

Pour les intéressés, le concert aura lieu le 11 janvier, à notre Dame d’Afrique, à 19h00 ! Et pour les curieux, un fascicule didactique et pédagogique, en français, résumant les textes chantés et leur interprétation accompagne le CD. «J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier l’artiste peintre blidéen d’adoption Denis Martines pour son dessin patchwork sur la jaquette, le club des entrepreneurs et industriels ainsi que l’école privée Baya pour leur remarquable soutien », conclu Farid Khodja.  

Blida
De notre bureau M. Benzerga 
 

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