Sommet tripartite Algérie-Libye-Tunisie : Tebboune annonce une réunion prochaine à Tripoli

17/10/2024 mis à jour: 10:00
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La première réunion tripartite des dirigeants maghrébins s'est tenue à Tunis - Photo : D. R.

Les entretiens entre le chef de l’Etat et Younès El Menfi ont «porté sur l’état des relations bilatérales ainsi que la situation en Libye».

Le sommet tripartite Algérie-Tunisie-Libye «aura lieu, prochainement, à Tripoli». C’est ce qu’a annoncé le président Abdelmadjid Tebboune à l’issue de ses entretiens avec le président du Conseil présidentiel libyen, Younès El Menfi, qui a effectué, hier, une visite officielle en Algérie. «Nous allons bientôt nous rencontrer en Libye dans le cadre de consultations trilatérales (Algérie-Tunisie-Libye), et nous attendons que Son Excellence le Président M. Younès El Menfi fixe la date», a indiqué le chef de l’Etat lors d’un point de presse conjoint avec son invité du jour. A ce sujet, Younès El Menfi affirme que «nous voulons parachever l’édification de ce cadre tripartite pour qu’il soit une plateforme d’action au niveau du sommet et des commissions». 

Pour rappel, l’initiative de lancer ce cadre tripartite a été prise à l’occasion du dernier sommet de la Ligue arabe tenu en novembre 2022 à Alger. La première réunion consultative de ce mécanisme s’est tenue à Tunis, où les trois dirigeants ont décidé de «former des groupes de travail conjoints chargés de coordonner les efforts pour protéger la sécurité des frontières communes contre les dangers et les flux de la migration irrégulière et d’autres manifestations de la criminalité organisée, et de développer une approche participative du développement de ces régions».

Les entretiens entre le chef de l’Etat et Younès El Menfi, a indiqué Abdelmadjid Tebboune, ont «porté sur l’état des relations bilatérales ainsi que la situation en Libye». «Au terme de ces entretiens, nous nous sommes mis d’accord sur tous les points, et il n’y a aucun nuage d’été entre nous et nos frères libyens», précise le président Tebboune. Et d’ajouter : «Je souhaite la stabilité pour la Libye le plus tôt possible.» Dans ce sens, il affirme que «la solution dans ce pays ne saurait être qu’à travers des élections». «C’est le même avis exprimé par le président du Conseil présidentiel libyen. Le dernier mot revient au peuple libyen, et que la décision qu’il prendra doit être respectée par tous», enchaîne-t-il, exprimant à cette occasion ses vœux de stabilité et de prospérité pour les frères libyens.

«La solution en Libye passe par le peuple libyen»

Profitant de la présence du président du Conseil présidentiel libyen en Algérie, Abdelmadjid Tebboune lui a remis une invitation pour assister aux festivités de célébration du 70e anniversaire de la Guerre de Libération, qui auront lieu le 1er novembre prochain. S’exprimant sur la grave crise qui secoue son pays, Younes El Menfi remercie l’Algérie pour son soutien à la Libye. «Nous remercions la République démocratique pour le rôle important qu’elle joue en soutenant la Libye dans les forums internationaux. Il s’agit d’un soutien sincère pour la stabilité de la Libye et rien d’autre. Nous remercions le président Abdelmadjid Tebboune pour son soutien à la stabilité et à l’intégrité territoriale de la Libye », indique-t-il. 

Poursuivant, le haut responsable libyen s’est dit «tout à fait d’accord avec le président Abdelmadjid Tebboune pour dire que la solution en Libye passe par le peuple libyen dans le cadre des élections». En août dernier, rappelons-le, l’Algérie a réitéré son soutien franc aux autorités libyennes et a exigé l’arrêt des interventions étrangères, notamment celles des milices russes de Wagner, des Emirats arabes unis et de l’Egypte, qui font perdurer le statu quo en Libye. 

Pour en finir avec ce conflit inter-libyens, l’Algérie a fixé quatre priorités. Elles ont été énumérées par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui avait, alors, précisé qu'«en sa qualité de pays frère et voisin de la Libye, l’Algérie appelle, encore une fois, toutes les parties étrangères à ne pas s’immiscer dans les affaires de la Libye et à mettre un terme aux politiques, aux pratiques et aux agissements susceptibles de semer la division et de creuser davantage le fossé entre les enfants du même pays». Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que la première priorité est «d’éviter de faire de l’échéance électorale en Libye une fin en soi, car l’objectif demeure plus large et plus inclusif».

Le succès de cette échéance, avait-il indiqué, «dépendra des préparatifs à mener à bien de la meilleure façon qui soit». Si la deuxième priorité consiste à «maintenir et à consolider l’accord de cessez-le-feu, la troisième est, avait-il enchaîné, liée aux démarches qu’il serait plus judicieux qu’elles soient un prolongement et un soutien aux efforts onusiens, considérés comme étant un référentiel dans lequel fusionnement les fondements du règlement de la crise libyenne». 
 

El Menfi invité assister à la célébration du 70e anniversaire de la Révolution

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a remis, hier, une invitation au président du Conseil présidentiel libyen, Younès El Menfi, pour assister aux festivités de célébration du 70e anniversaire de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. Le président de la République avait eu des entretiens, en tête à tête, avec le président du Conseil présidentiel libyen, avant de les élargir aux délégations des deux pays.

Ont assisté à ces entretiens, du côté algérien, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, le directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, ainsi que l’ambassadeur d’Algérie en Libye, Slimane Chenine, en sus des membres de la délégation libyenne accompagnant Younès El Menfi.

 



 

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