Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour six mois l’autorisation de la force de l’Union africaine (UA) en Somalie qui a commencé à se retirer, donnant jusqu’à fin septembre pour le départ de 3000 soldats supplémentaires.
En avril 2022, le Conseil de sécurité avait approuvé le remplacement de l’Amisom (Mission de l’Union africaine en Somalie), créée en 2007, par l’Atmis (Mission africaine de transition en Somalie), également menée par l’UA mais avec un mandat renforcé pour lutter contre les terroristes shebab, jusqu’à fin 2024.
A cette date, le contingent de l’Atmis, qui a compté jusqu’à plus de 19 000 soldats et policiers, devra être réduit à zéro, transférant progressivement ses activités aux forces somaliennes.
En vertu de précédentes résolutions du Conseil de sécurité, l’Atmis a commencé il y a quelques jours le retrait de 2000 soldats, qui doit être effectué d’ici fin juin. Ce retrait est «presque terminé», a indiqué mardi l’ambassadeur somalien adjoint, Mohamed Rabi Yusuf, assurant que son gouvernement allait entreprendre la «préparation nécessaire, en coordination avec l’Union africaine, pour la phase deux et le retrait de 3000 soldats de l’Atmis d’ici septembre». La résolution adoptée la semaine dernière à l’unanimité, qui autorise la mission jusqu’au 31 décembre 2023, prévoit le retrait de 3000 personnels supplémentaires d’ici fin septembre.
Le nouveau plafond sera de 14 626 hommes du 1er octobre au 31 décembre. Le Conseil se dit également «prêt à revoir ces chiffres» en fonction des résultats d’une évaluation technique que la Somalie et l’UA devront fournir d’ici au 15 septembre, notamment pour «évaluer» la première phase du retrait et fournir «un plan et un calendrier clairs» pour la suite.
La résolution, notant les «progrès» de la Somalie contre les shebab, exprime toutefois sa «grande inquiétude» face à la «grave menace pour la paix» que continue de poser le groupe terroriste, affilié à Al Qaïda.
Le Conseil de sécurité a renouvelé en novembre l’embargo sur les armes en place depuis 1992.
Cet embargo ne s’applique plus aux livraisons d’armes destinées au développement des forces de sécurité somaliennes, mais ces livraisons doivent malgré tout être notifiées au comité onusien chargé de ces sanctions, qui peut s’y opposer pour certaines armes lourdes.