Sites touristiques et lieux de détente à Skikda : Les estivants ont à choisir entre plages privées et publiques

05/09/2024 mis à jour: 18:42
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Photo : D. R.

Entre les visiteurs qui apprécient la mer, la montagne et les balades au port, et les locaux qui se plaignent des embouteillages et des nuisances sonores, les avis divergent.

Le mois d’août est traditionnellement la période préférée par de nombreux Algériens pour prendre leurs congés annuels. Ce choix est souvent dicté par les conditions climatiques favorables, la fermeture de certaines entreprises, ainsi que la coïncidence avec les vacances scolaires.

Parmi les zones côtières en Algérie, la wilaya de Skikda est réputée pour ses plages magnifiques qui attirent de nombreux estivants chaque été. Les visiteurs peuvent choisir entre des plages privées et publiques, ainsi que différents types d’hébergement, notamment des hôtels de différentes catégories. Les plages publiques à Skikda sont la destination privilégiée des locaux et des touristes. Elles offrent un accès gratuit tel que les plages de Stora, Filflila, Larbi Ben M’hidi, plus connue par Jeanne d’Arc et autres.

Toutefois, ces lieux peuvent parfois présenter divers problèmes tels que la pollution et les déchets laissés par les visiteurs, la difficulté de trouver un espace tranquille, l’insécurité, mais aussi le manque de toilettes publiques, de douche ou d’équipements adéquats. Des vacanciers évoquent également les nuisances sonores et les difficultés pour trouver un parking. «Le stationnement à proximité des plages publiques est souvent un problème surtout pendant le week-end.

Il peut être difficile de trouver des places de parking disponibles, et cela peut entrainer des embouteillages et du stress pour les visiteurs», nous raconte Borhane, un jeune constantinois qui préfère les plages de Skikda pour passer ses vacances. Il faut dire tout de même que les plages privées offrent généralement plus de commodités et de services, mais qui sont payants. Elles sont idéales pour ceux qui cherchent le confort et la sécurité.

Ces lieux typiques proposent des restaurants, des transats, des parasols, des douches, et parfois même des activités nautiques. «La présence du personnel de sécurité et des sauveteurs assure une surveillance accrue, ce qui donne le sentiment de sécurité au baigneurs», nous révèle un touriste.

En termes de tarifs pour cette année, on note un prix de 3 000 dinars pour une table et 4 chaises sur la plage. Ce qui peut sembler très élevé et inaccessible pour de nombreuses personnes. Ces tarifs peuvent limiter l’accès aux plages et restreindre le droit de profiter des espaces naturels. C’est pareil pour les prix d’entrée aux parcs aquatiques qui ne sont pas à la portée de tous et varient généralement entre 2000 DA pour les enfants et 3000 DA pour les adultes.

Manque d’animation nocturne

En ce qui concerne les hôtels, de moins en moins fréquentés par les estivants cette année, les prix restent hors de portée, ou une seule nuitée dans un établissement au bord de la mer à Skikda peut atteindre 36 000 dinars. Les prix appliqués restent très élèves.

Une chambre double revient à 17 000 dinars. Si on fait un petit calcul, le séjour d’une semaine pour une famille de quatre personnes peut couter plus de 20 millions. Une option peu évidente pour les couches moyennes.

«Chaque année, je passe mes vacances avec mes enfants à Skikda c’est tout prés ; il y a de belles plages et les enfants sont contents ; j’y passe 15 jours, mais je ne vous cache pas tout est cher, voire même exagéré, mais je n’ai pas vraiment le choix, car je n’ai pas encore les moyens qui me permettent de partir à l’étranger», déclare Romeissa, une mère de famille.

D’autres, par contre préfèrent recourir à la location. «Nous avons loué mon mari et moi un appartement situé prés de la mer à Skikda pour 7 000 dinars la nuit ; c’est cher pour deux simples fonctionnaires, mais on n’a pas le choix, on est obligé de faire des sacrifices pour les enfants, en gardant un œil sur ce qui nous attend à la rentrée scolaire, mais les enfants on aussi besoin de vacances», a révélé Naima, mère de quatre enfants.

Si les estivants optent pour cette région en vue de passer leurs vacances, certains déplorent le manque d’animation et surtout d’éclairage public durant la nuit où beaucoup d’endroits qui attirent de nombreux visiteurs restent lugubres.

«Le port de Skikda est l’un des plus beaux ports à mes yeux, avec sa Corniche préférée par les baladeurs qui apprécient une vue magnifique au coucher du soleil, mais où il y a cette union entre la mer, le ciel et la montagne et où les gourmets peuvent diner dans des restaurants spécialisés dans les plats à base de poissons», décrit un estivant venu de Constantine.

Par contre les locaux ont un avis complètement différent. «C’est sale et plein de monde où il n’y a vraiment rien comme animation ou loisirs. C’est un petit port de pêche pollué qui sent la mauvaise odeur de poisson, sans oublier les embouteillages quotidiens qui vous rendent la vie infernale», regrette un habitant de Stora. Y. Benmati
   

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