Sidi Bennour (Mahelma) : Plusieurs logements sociaux squattés

20/08/2022 mis à jour: 06:53
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Des appartements appartenant à l’OPGI de Dar El Beida ont été squattés

Des logements sociaux ont été squattés ces derniers jours dans la localité de Sidi Bennour, commune de Mahelma. Les appartements en question sont à l’abandon depuis plusieurs années. Ils avaient servi de résidence universitaire, avant que les étudiants ne soient affectés dans d’autres cités. Le nombre d’appartements occupés illégalement avoisine les 200, croit-on savoir. 

Selon nos sources, les squatteurs sont des habitants de cités limitrophes, en mal de logement et souffrant de l’exiguïté. L’opération de squat s’est opérée de nuit, il y a près de deux semaines. L’on apprend que les services de sécurité se sont rendus sur les lieux et des procédures légales ont été effectuées. 
 

Ces appartements appartiennent à l’OPGI de Dar El Beïda et ont été construits dans le cadre du programme du logement social destiné à la wilaya d’Alger. Cet office public a déposé plainte contre les squatteurs, croit-on savoir. Ces logements sociaux avaient été exploités momentanément dans le cadre d’un contrat de location entre les services de l’université d’Alger et l’OPGI de Dar El Beïda. 

C’était à l’époque où cette localité accueillait des étudiants des filières sport et archéologie. Mais depuis que ces logements ne faisaient plus office de résidence universitaire, cette cité a été dotée de gardien pour veiller sur la sécurité des lieux. Les citoyens de passage dans cette partie de l’ouest d’Alger étaient d’ailleurs nombreux à s’interroger sur l’histoire de cet un ensemble d’immeubles à l’apparence neuve mais qui tombaient en ruine. 

En fait, depuis le départ des étudiants et faute d’entretien, des dizaines d’appartements, visibles depuis la voie publique, étaient dans un très mauvais état. Pis encore, n’ayant pas été distribués, ces logements avaient fait l’objet de vols. L’on apprend d’ailleurs que la quasi-totalité d’entre eux manquait de différentes tuyauteries, de cuvettes de toilettes, de lavabos, voire même de portes et de fenêtres volés et revendus par des malfrats. «Les familles ayant squatté ces appartements y sont toujours. EIles sont dans le besoin, mais aussi dans l’illégalité, on ne sait toujours pas comment ça va se terminer…», nous dira un habitant.

 En fait, selon des témoignages, les squatteurs sont des habitants qui souffrent énormément de l’exiguïté. «Dans certains appartements, on trouve jusqu’à trois familles, le père et les enfants mariés», raconte un résident, ajoutant que certains «avaient même improvisé des sanitaires au sein même de leurs chambres faute d’espace».

 D’ailleurs, les squatteurs avaient «tous» déposé des dossiers de logements sociaux et attendaient en vain un toit décent. Pour de nombreux habitants, rien ne peut justifier le «squat et l’anarchie», mais il est aussi «illogique» que des logements soient fermés et qu’ils tombaient en ruine depuis plusieurs années, alors que des citoyens souffraient de la crise du logement
 

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