C’est un véritable cri de détresse que lance une retraitée de l’éducation, Mme Tallouti Abbasia, expulsée de son logement de fonction en décembre dernier.
Ancienne assistante sociale affectée au lycée Inal Sid Ahmed de Sidi Bel Abbès, Mme Tallouti occupait son logement depuis 1969. Elle s’est subitement retrouvée dans la rue, expulsée par la force publique et en présence d’un huissier de justice, «en violation du principe universel de la trêve hivernale», relate-t-elle.
Rappelons qu’il est généralement admis que l’expulsion d’une personne du logement qu’il occupe ne peut avoir lieu en hiver et est reportée justement pour la protéger des rigueurs de cette saison froide.
«Je ne comprends toujours pas ce qui m’est arrivé. J’ai déménagé dans la précipitation et sous la contrainte vers une lointaine habitation louée pour seulement 6 mois au vu de ma modeste pension de 13 000 DA par mois», explique-t-elle.
Gravement malade, avec 3 enfants à charge, Mme Tallouti rappelle avoir déposé en 1998 un dossier auprès de l’OPGI pour l’acquisition d’un logement social, mais sans aucune suite depuis.
«J’ai tapé à toutes les portes pour éviter de me retrouver dans la rue en pleine hiver et en période de la Covid-19, mais je n’ai trouvé assistance auprès de personne. A mon âge, on me ressasse qu’il va falloir encore attendre pour pouvoir accéder à un toit et finir les jours qui me restent à vivre», ajoute cette retraitée septuagénaire qui sollicite désespérément que les autorités compétentes accèdent enfin à sa demande de logement social.