Sidi Abdellah, Zéralda et Tassala L’Merdja : Bus manquants entre les gares ferroviaires et les chefs-lieux

05/05/2022 mis à jour: 22:45
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Les gares sont très peu connectées au transport de voyageurs

Les usagers des lignes ferroviaires de et vers l’ouest de la capitale appellent à la création de lignes de bus dans les espaces mitoyens avec les gares ferroviaires afin de faciliter les petits déplacements. 

Une revendication jugée par la majorité des voyageurs comme légitime. «Nous nous trouvons toujours en difficulté au moment de rejoindre nos domiciles lorsqu’on prend le train à partir ou vers les stations de Zéralda, de Sidi Abdellah ou Tassala L’Merdja faute de bus assurant la liaison», explique un usager. Bien que ces stations aient été récemment plus ou moins desservies par les bus de l’ETUSA, le nombre de navettes effectuées est loin de répondre à toute la demande. Cela d’autant que des milliers d’usagers prennent quotidiennement le train pour se rendre à leur travail ou vaquer à leurs occupations au centre d’Alger. 
 

Ces stations ferroviaires, faut il le dire, ont permis aux résidents de l’ouest d’Alger de mettre un terme aux difficultés de déplacement sur les longues distances. A priori, les petits trajets entre les gares et les chefs-lieux communaux posent toujours problèmes. Et ce sont les habitants des nouvelles cités (toutes catégorie confondues) réalisées dans les communes de Mahelma, Rahmania, Tassala L’Merdja et Zéralda qui sont les premiers à souffrir de cette situation. Une contrainte pour laquelle les voyageurs demandent la mobilisation et l’intensification des lignes de bus ETUSA sans oublier l’adaptation des plans de transports de manière à permettre, voire obliger les transporteurs privés à faire des escales à travers ces stations ferroviaires. 
 

Faut-il préciser que toutes ces stations disposent de quais aménagés censés accueillir sans le moindre souci des dizaines de bus. Paradoxalement, ces stations restent désertes à longueur de journée, faute de lignes de transport devant desservir les contrées limitrophes. Approchés, certains opérateurs privés de transport de voyageurs indiquent qu’ils attendent la validation de leurs demandes de création de lignes auprès de la tutelle du transport. Entre-temps, les usagers les plus téméraires prennent plusieurs bus avant d’arriver à leurs destinations. Pour d’autres, le recours aux taxis clandestins est un ultime choix en dépit des prix imposés qui sont hors de portée de l’escarcelle des voyageurs. 

A la nouvelle ville de Sidi Abdellah, le nombre de bus desservant cette «mégapole» reste en-deçà des attentes des habitants. Avec une moyenne de départ d’un bus ETUSA par heure durant les jours ouvrables et un bus chaque deux heures durant les week-ends, les résidents endurent un véritable problème. Pis encore, ces bus font de nombreux détours entre différentes localités limitrophes avant de rejoindre les gares ferroviaires. «Officiellement, ces nouvelles cités sont desservies par train, bus et taxis. Mais en réalité, le fonctionnement actuel des transports est obsolète et pénalisant.»
 

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