Le complexe Sider El Hadjar de Annaba a exporté durant le premier trimestre près de 33 000 tonnes de produits sidérurgiques, dont les clients sont l’Italie, l’Autriche et la Turquie. Une quantité qui a dépassé les prévisions de l’entreprise pour cette période.
C’est ce qu’a déclaré, à El Watan, Manaâ Lotfi, le directeur général de l’usine. «Initialement, Sider El Hadjar s’est fixé l’objectif d’exporter durant le premier trimestre de l’année en cours 25 000 tonnes de ses produits sidérurgiques. Nous avons pu le dépasser pour atteindre les 33 000 tonnes, au grand bonheur des sidérurgistes du complexe.
En chiffres, cela représente plus de 18 millions de dollars», a révélé le premier responsable de Sider El Hadjar. Force est de préciser, cependant, qu’aucune barre de rond à béton n’a été concernée par l’exportation, même si le marché international connaît une explosion de la demande.
Il s’agit exclusivement de fonte cassée ou en gueuse, des brames déclassées ou des ébauches. «Contrairement à nos concurrents, nous n’avons jamais exporté notre rond à béton. Toute notre production est destinée au marché national, notamment en cette période de crise. Mieux, nous le commercialisons avec un écart sur les prix qui, sur l’année, se chiffre à 12 millions de dinars à l’effet d’encourager la relance économique nationale.
Nous œuvrons uniquement pour satisfaire les besoins de nos entreprises publiques et privées», a rassuré le jeune responsable. Il y a quelques jours, les prix du rond à béton ont grimpé pour atteindre, dans les dépôts de revente, un pic de 170 000 DA/tonne.
Très prisé par les entreprises du bâtiment notamment, il a créé une tension sur la demande surtout chez les promoteurs immobiliers, qui se considèrent les premières victimes de cette agitation du secteur.
A El Watan, leurs représentants ont déclaré : «Le but initial de la multiplication des investissements étrangers dans les complexes sidérurgiques en Algérie était de satisfaire le marché local avant de passer à l’exportation. Or, l’objectif a été inversé. Aujourd’hui, on se retrouve avec des prix allant crescendo, impactant considérablement les coûts des logements en chantier.»
Sider El Hadjar a tiré son épingle du jeu en annonçant que toute sa production de rond à béton est commercialisée sur le marché national. Hier, le complexe sidérurgique d’El Hadjar vendait son rond à béton à 119 328 DA/HT.