Au lieu d’investir le terrain, de prendre en charge les affaires d’une population de plus de 2,8 millions d’âmes, de rattraper par la même, le temps perdu par l’équipe sortante, ayant passé son mandat dans les palabres, les querelles et la lutte pour un strapontin, l’APW de Sétif se «spécialise» dans les «cérémonies protocolaires» et les «débats à huis clos».
Pour «meubler» un agenda vide, les éminences grises de l’auguste assemblée «invitent» mercredi en dernière minute, la presse de Sétif à couvrir jeudi à 8h30 un «cours théorique» sans la moindre incidence sur le quotidien d’une wilaya tancée par l’accessoire et la communication en mode Face book. Intitulé «Approche stratégique de la question du développement local», en hibernation depuis un certain temps, la trouvaille de l’APW, mettant entre parenthèses l’essentiel, ne passe pas. La pullule est amère.
Ainsi, le blabla n’intéresse pas la population de Bouandas attendant impatiemment la réalisation des deux forages pour étancher sa soif. Elle attend vainement la réalisation d’un deuxième lycée et le remplacement du CEM Zermani menaçant ruine. À la merci des procédures, l’hôpital de 60 lits ne verra pas le jour de sitôt. «L’approche» ne répond pas aux attentes des populations du nord et du sud de la wilaya dans l’expectative.
Puisque le dédoublement de la voie Sétif-Ain Azel et Sétif-Bougaa demeure un vœu pieux. Se complaisant dans la «pose photo», les éminences grises ne se soucient guère du sort réservé au dédoublement de la voie ferrée Sétif-El Gourzi (Constantine) lancé en 2006. Ayant consommé des milliards de dinars, ce projet n’est apparemment pas le souci majeur de élus de Sétif à cheval pourtant sur le «protocole» et la «remise des trophées». Dire que le taux d’avancement de cette opération réalisée, faut-il le rappeler, à pas de tortue, dépasserait les 95%.
La situation du centre culturel islamique du chef-lieu transformé en vestige n’offusque personne. Il en est de même pour l’hôpital de 240 lits d’El Eulma.
Faisant pourtant partie du «développement local», les questions gênantes sont éludées par les initiateurs de «l’approche», qui n’ont pas jugé utile de mesurer l’ampleur des dégâts occasionnés aux 500 logements d’Ouled Saber confrontés au sempiternel problème des VRD (voirie et réseaux divers) depuis 2013. Le dégel de la méga-zone industrielle d’Ouled Saber ne préoccupe pas les concepteurs de «l’approche» jouant les prolongations.
Incommodants et encombrants à la fois, les sujets relatifs aux permis de lotir de milliers de logements à Gaoua, au pôle urbain de Chouf Lekdad et Aïn Sfiha ne rentrent pas dans le canevas du développement local version APW de Sétif.