La société algéro-turque Tosyali a mis en service sa nouvelle usine de séparation directe de fer (Direct Reduced Iron - DRI), la plus grande en Afrique et dans la région méditerranéenne d’une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an.
C’est ce qu’annonce la société dans un communiqué rendu public. L’usine fonctionne à la fois à l’hydrogène vert et au gaz naturel. Avec cette mise en service et cette innovation, Tosyali se positionne désormais comme le leader en termes de production de DRI dans le bassin méditerranéen, couvrant l’Europe et l’Afrique du Nord avec une capacité dépassant les 5 millions de tonnes. De même qu’elle franchit un nouveau dans la transition énergétique.
Ce qui permet également à l’entreprise algéro-turque de réduire significativement son empreinte carbone. Cette annonce coïncide, faut-il le noter, avec le lancement d’un partenariat stratégique entre Tosyali et Sonatrach pour la construction d’une unité de production d’hydrogène vert. Le projet vise à fournir cette source d’énergie à la nouvelle usine, qui fonctionnera temporairement au gaz naturel.
Cette initiative marque un tournant décisif pour l’intégration de l’hydrogène vert dans l’industrie lourde en Algérie, avec pour ambition de produire de l’«acier vert» conforme aux normes environnementales les plus récentes. L’objectif à terme est de se positionner sur le marché européen, où les nouvelles réglementations imposeront, dès 2026, des taxes douanières pour les produits issus des énergies fossiles. A travers ses différents projets, Tosyali Algérie table sur une expansion internationale, avec l’objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars dans les années à venir. Pour ce faire, la société continue d’investir dans l’extension de son site d’Oran et dans la construction d’une unité de traitement de minerai de fer provenant de la mine de Gara Djebilet, garantissant ainsi son approvisionnement en matières premières.