L’objectif est réalisable. L’année passée, la Protection civile (PC) avait enregistré une seule victime à travers la wilaya à cause du monoxyde de carbone. «C’était une femme qui est décédée par asphyxie dans la salle de bain à la cité H’laimia dans la commune de Boudouaou», se rappelle Hocine Bouchachia, chargé de communication de la PC.
En 2023, aucun décès n’a été dénombré dans la région, a-t-il indiqué, soulignant l’importance de la sensibilisation dans la stratégie adoptée à même de stopper la spirale meurtrière. Dans d’autres wilayas, en revanche, les drames sont fréquents. Le monoxyde de carbone avait tué (156) personnes en 2023 à l’échelle nationale.
Pour cet hiver, les agents de la PC comptent sillonner 130 établissements scolaires des trois cycles afin d’expliquer les bons gestes et l’attitude à adopter pour éviter d’éventuels drames. «L’objectif est de passer un hiver avec zéro décès», dit-il. Lancée hier à partir de l’école de Gaci Maâmar de Boumerdès, la campagne de sensibilisation se poursuivra jusqu’au mois de janvier.
Les élèves ne savent pas grand-chose sur ce gaz incolore et inodore. Un tueur silencieux. «On nous a dit que quand le feu est bleu, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. En revanche, quand les flammes sont de couleur rouge foncée, cela suppose qu’on a un problème d’aération ou une faille dans notre appareil», glisse Amine (13 ans). Les éléments de la PC seront accompagnés d’agents de la direction commerce et de Sonelgaz.
Les premiers auront la charge de vérifier la qualité et la conformité des équipements de chauffage, indique un employé de la direction, précisant que les nouveaux appareils doivent être dotés de détecteurs de gaz. «Sonelgaz en a déjà installé dans beaucoup de foyers ces deux dernières années. Et cela a donné des résultats», dira notre interlocuteur.
En sus des dangers du monoxyde de carbone, la PC sensibilise aussi contre les risques liés aux inondations. Les élèves reçoivent des conseils quant «à l’importance de préserver la propreté des avaloirs se trouvant près de leurs maisons et à les nettoyer quand il le faut». «En cas d’inondations, ils doivent éviter le risque de traverser les oueds, car beaucoup de personnes avaient été emportées par les crues dans des rivières qu’on croyait asséchées à jamais», rappelle M. Bouchachia.