Le président de la République a mis en avant «les efforts considérables consentis en matière de transferts sociaux, qui ont représenté 18,45% du budget général de l’Etat au titre de l’exercice 2023, pour faire face aux défis induits par la hausse des prix des produits de base sur les marchés internationaux et éviter son impact sur le niveau de vie des citoyens».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, hier à Alger, ses réformes économiques «en vue de diversifier l’économie nationale, libérer l’esprit d’initiative et améliorer le climat des affaires et de l’investissement».
«Consciente de la relation étroite entre la réalisation de taux qualitatifs de développement économique et le renforcement des politiques sociales, l’Algérie a lancé un chantier de grande envergure de réformes économiques en vue de diversifier l’économie nationale, libérer l’esprit d’initiative et améliorer le climat des affaires et de l’investissement», a affirmé le chef de l’Etat, dans une allocution, lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, aux participants aux travaux du séminaire international sur les «Acquis sociaux à enjeux économiques».
«Ces réformes ont été couronnées par une révision globale du système juridique de l’investissement dans le cadre d’une approche basée sur la transparence, la lutte contre la bureaucratie et l’égalité entre les opérateurs économiques, outre l’adoption d’un nouveau modèle pour l’octroi et la gestion du foncier économique destiné à l’investissement», a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, il a cité «la révision de la loi monétaire et bancaire pour l’adapter aux évolutions de l’environnement bancaire, dans le cadre d’un plan global de réforme du secteur financier et bancaire, à travers notamment la diversification des sources de financement, la densification du réseau bancaire, l’amélioration de l’inclusion financière et la promotion de la gouvernance des institutions financières à l’étranger, particulièrement sur le marché africain, dans le but d’accompagner la dynamique imprimant les échanges commerciaux au niveau continental».
A cela s’ajoute, selon lui, «la mise en place de nombre de mécanismes institutionnels pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat afin de permettre aux porteurs de projets de créer des entreprises productrices, notamment en matière de start-up, outre le développement d’un système d’appui aux petites et très petites entreprises, d’autant que ces dernières soutiennent particulièrement les femmes rurales et les femmes au foyer».
Evoquant la politique d’emploi, le président de la République a rappelé «le lancement d’une vaste opération pour mettre en service des centaines de projets en suspens, ce qui a permis la création de dizaines de milliers d’emplois, en sus de la création d’une allocation pour les primo-demandeurs d’emploi afin de leur assurer un accompagnement lors de la recherche d’un poste de travail dans des conditions préservant leur dignité, parallèlement à l’accélération du rythme d’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes».
Ces procédures ont permis, selon le Président, «d’améliorer la performance des principaux indicateurs de l’économie nationale, de réduire sa dépendance aux hydrocarbures, d’ouvrir de grandes opportunités aux opérateurs économiques et aux porteurs de projets afin de développer leurs activités, et contribuer à la création de la richesse et à l’amélioration des taux de développement».
Le premier magistrat du pays a relevé aussi que la réforme économique «a été accompagnée par de grands efforts déployés par l’Etat afin d’ancrer le caractère social de l’Etat algérien, principe immuable consacré par la Proclamation du 1er Novembre, qui a jeté les bases de la politique de protection sociale reposant sur le principe de la justice et de l’égalité des chances».
A ce titre, il a rappelé le lancement d’un programme «ambitieux pour renforcer les acquis sociaux, notamment en matière de satisfaction des besoins et des services de base des citoyens, particulièrement des catégories vulnérables, tout en adoptant une approche basée sur l’amélioration de la qualité de ces services et l’égalité en matière d’accès».
Dans le même sillage, le président de la République a mis en avant «les efforts considérables consentis en matière de transferts sociaux, qui ont représenté 18,45% du budget général de l’Etat au titre de l’exercice 2023, pour faire face aux défis induits par la hausse des prix des produits de base sur les marchés internationaux et éviter son impact sur le niveau de vie des citoyens».
La politique sociale de l’Etat «devrait se renforcer durant la prochaine période, grâce à l’application des mesures relatives à la revalorisation des salaires et à la réduction des charges fiscales à partir du début 2024», a-t-il promis.
A signaler que les participants au séminaire international «Acquis sociaux à enjeux économiques» ont appelé, hier à Alger, à unifier les vues et à intensifier les efforts en vue de réaliser les Objectifs de développement durable (ODD). A ce propos, la vice-présidente de la Fédération des femmes chinoises, Lin Yi, a estimé que ce séminaire constituait «une plateforme importante d’échange d’expertises en matière de concrétisation du développement durable», présentant dans ce contexte l’expérience chinoise en matière de protection sociale, laquelle repose essentiellement sur le facteur humain.
Pour sa part, la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique, Cristina Duarte, a mis en avant «l’exploitation idoine» des ressources disponibles et de l’investissement dans l’élément humain, en vue de concrétiser les ODD, appelant à œuvrer à la mobilisation des ressources financières et humaines, à l’effet de réaliser cet objectif.
Dans le même contexte, Haifa Abu Ghazaleh, présidente des affaires sociales à la Ligue arabe, a estimé que le soutien des acquis sociaux dans le monde arabe «requiert de travailler, selon une stratégie participative, avec différentes instances onusiennes spécialisées», soulignant l’importance d’«unifier les efforts, en vue de concrétiser les aspirations des peuples arabes, notamment en ce qui a trait à la protection sociale».