La commune de Zeboudja, également chef-lieu de daïra, au nord-est de la wilaya de Chlef, a été secouée, hier lundi à 1h 09, par un séisme de 4,9 degrés sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre a été localisé à 3 km au nord de cette agglomération, selon un communiqué du CRAAG.
Pour rappel, la commune de Zeboudja, réputée pour son immense forêt de chênes-lièges sur le mont de Bissa, est située à 40 km au sud des villes côtières de Beni Haoua et de Oued Goussine, et à 39 km de Chlef. Cette forte secousse a été également vivement ressentie dans plusieurs régions du littoral et du centre-ouest du pays, à l’image de Chlef, Tipasa, Aïn Defla, Relizane et d’autres localités limitrophes.
Dans un premier communiqué diffusé quelques instants après ce séisme, la Protection civile de Chlef a fait savoir «qu’il n’y a eu aucune intervention» suite à cette secousse. Ce constat a été fait après la tournée effectuée aussitôt par ses équipes à travers la commune de Zeboudja.
Toutefois, selon des sources locales, ce tremblement de terre a provoqué une grosse frayeur chez les habitants, notamment les occupants de bâtiments qui ont dû quitter précipitamment leurs logements et fuir vers les places publiques au milieu de la nuit. Mais cela n’aura pas duré longtemps, précise-t-on, car cette secousse tellurique, d’après la Protection civile et des témoignages d’habitants, «n’a causé aucune perte humain, ni dégâts matériels».
Elle a néanmoins provoqué «des fissures au plafond et sur des murs de certaines habitations, mais sans gravité, et a fait bouger des meubles et objets domestique par endroits», ont précisé encore des sources locales. Hier à la mi-journée, la daïra de Zeboudja a indiqué sur sa page officielle qu’une commission, composée des autorités locales de Zeboudja et des services techniques, accompagnée des services de la sûreté de daïra, a effectué une inspection au niveau des établissements scolaires pour s’enquérir de l’état de ces structures, suite à cette secousse.
Il convient de signaler que juste après ce séisme, les autorité locales de Zeboudja, les services de sécurité et les éléments de la Protection civile étaient déjà sur le terrain en train de sillonner les quartiers et les immeubles d’habitation pour s’enquérir de la situation et rassurer les citoyens après cette secousse tellurique qui a duré quelques secondes.
Cette dernière, qualifiée de forte intensité, est, rappelle-t-on, la plus importante après celle de magnitude 5 degrés enregistrée en avril 2012 dans la commune voisine de Beni Haoua, sur le littoral est de la wilaya de Chlef. Il y a eu également une autre secousse de magnitude 4 degrés en mai 2021, toujours à Beni Haoua, et qui a été localisée à 23 km au large de cette même commune côtière.
De même, d’autres secousses ont eu lieu ces dernières années mais de faibles magnitudes sur le littoral ouest de Chlef, ainsi qu’au sud-ouest de la wilaya. « Cela fait partie, selon certains spécialistes, de l’activité sismique normale » que connait la région de Chlef qui avait été, on s’en souvient, durement affecté par un violent seisme de magnitude 7, 5 degrés, survenu le 10 octobre 1980.
Depuis, notre pays s’est doté d’une réglementation parasismique pour les nouvelles constructions dans les zones urbaines exposées au risque sismique, laquelle a été actualisée et renforcée pour une meilleure prise en charge de l’alea sismique dans l’acte de bâtir, aussi bien à Chlef que dans d’autres villes du pays, comme Boumerdès.
Cependant, la prévention doit être soutenue et le suivi assuré de manière permanente à tous les niveaux de la chaîne de construction pour un respect strict des règles d’urbanisme et de constructions parasismiques sur les terrains destinés à cet usage, conformément aux plans d’aménagement et aux recommandations de l’étude de microzonage de la ville de Chlef .