Sécurité alimentaire : L’Algérie abritera la 1re conférence panafricaine

12/01/2023 mis à jour: 23:49
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Nombre de thématiques et de questionnements nourriront la conférence, dont celui fondamental «La place de l’Afrique dans ce débat planétaire et que peut apporter sa voix puissante au monde»  et l’autre débat non moins essentiel qui taraude la FAO et ses partenaires : «Comment les nouvelles sciences impacteront la question alimentaire ?»  Surtout que la sécheresse devrait s’aggraver les prochaines années, selon les climatologues et les conséquences du stress hydrique qui y en découlent.

Plusieurs thématiques sur la question alimentaire animeront les débats de la première conférence panafricaine qu’abritera Alger au mois de mai de l’année en cours. «Il est impératif dans le contexte mondial actuel, de participer de manière active à la mobilisation générale qui a cours en Algérie et en Afrique autour de ces questions», tient à souligner le président du GRFI (Groupe de réflexion filaha innov) et un des organisateurs de la 1re conférence, Dr Amine Bensemmane, ajoutant : «Depuis une quinzaine d’années, on s’attelle à organiser des débats autour des problématiques alimentaires.» Lors de ce colloque, l’ensemble des acteurs concernés seront conviés à communiquer et donner des pistes de réflexion aussi bien concertées qu’ouvertes sur des préoccupations transversales en raison de la nature même de la question alimentaire. La sécurité, la paix et le développement rural durable sont donc les trois piliers sur lesquels doit s’appuyer l’Afrique lui permettant de progresser, notamment dans la maîtrise de sa souveraineté alimentaire. Nombre de questionnements nourriront la conférence dont, celui fondamental «La place de l’Afrique dans ce débat planétaire et que peut apporter sa voix puissante au monde ?»     Cette conférence qui fait sien le proverbe africain : «Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble», réunira donc un panel d’acteurs, notamment ceux qui polarisent autour du secteur de l’agriculture. Mais, faut-il se contenter de faire l’état des lieux du sujet «rebattu» que sont  «la faim, la malnutrition (deux thématiques récurrentes et souvent imbriquées de manière intime) et leurs causes profondes en terre africaine» et de dénoncer l’injustice patente, sinon que le sujet nous commande d’examiner en toute objectivité, l’origine des réalités d’aujourd’hui ? Il n’est pas moins évident que la revitalisation des territoires ruraux, par des politiques de redynamisation de l’agriculture familiale puis entrepreneuriale constituent à bien des égards de puissants antidotes pourvu que «la lutte contre la pauvreté soit appréhendée de manière globale», selon des observateurs avertis sur la question. C’est à quoi s’attelleront les communicants lors de cette 1re conférence panafricaine sur la sécurité alimentaire. D’autres thématiques seront au menu de cette assemblée dont le volet ayant trait à la sécurité hydrique qui, selon le rapport 2013 du PNUD fait état d’«environ 1 milliard de personnes qui endurent des difficultés à l’accès à l’eau». Un chiffre qui donne froid au dos… Les communicants aborderont également la question relative à la réussite africaine dans l’organisation des solidarités. Selon certains experts, «la solidarité demeure une valeur profondément africaine, car contrairement à certains préjugés mondialisés, la culture villageoise demeure un vecteur d’authentiques valeurs éthiques immatérielles, d’éducation que les grandes agglomérations urbaines ont oubliée». De très nombreux exemples «démontrent, (…) que dans le continent africain, dans les villes comme dans les campagnes, des hommes et (surtout des femmes rurales qui déploient leurs talents aux multiples facettes avec une grâce intellectuelle et une subtilité de mise en œuvre renouvelée) trouvent les voies de capter l’intelligence du terrain liée à la question alimentaire, et ce, par la mise en œuvre originale d’une économie circulaire sur le mode des convergences solidaires». Pour peu, il va sans dire, que la mobilisation de micro-crédits contribue à la réalisation de projets innovants et des activités responsables. Enfin, des communicants plancheront sur les questions de «bonne gouvernance», autrement dit, celles relatives au  renforcement des institutions de pilotage stratégique et de coordination que cela soit au niveau continental, régional ou national ; la facilitation des négociations sur la libéralisation du commerce des services,  et surtout l’investissement, la politique de la concurrence et le commerce numérique, la promotion des approches de durabilité sociales, écologiques, participatives qui constituent le cœur des négociations commerciales pour une mise en œuvre réussie de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine). Soulignons qu’au terme de cette première conférence, des recommandations seront formulées par les participants, et ce, en perspective de la seconde édition qui aura lieu en décembre de l’année 2023, dans la capitale sénégalaise, Dakar. Farouk Baba Hadji

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