Secteur des mines en Algérie : Les Australiens veulent s’inscrire dans le long terme

10/06/2023 mis à jour: 21:21
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Le secteur des mines est très prometteur en Algérie - Photo : D. R.

Lors de l’entrevue accordée jeudi au patron de Terramin Australia, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a insisté sur «l’impératif de valoriser les produits miniers locaux pour obtenir une valeur ajoutée supérieure à travers l’installation des unités de transformation et le recrutement de la main-d’œuvre locale ainsi que le transfert des connaissances et de la technologie».

Les perspectives de coopération et de partenariat dans le secteur minier ont été au centre des discussions entre le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et Feng Sheng, le président-directeur général (PDG) de la compagnie australienne des mines Terramin Australia Limited, qui pilote notamment le projet d’exploitation du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa).

Un gisement pour lequel la compagnie australienne a obtenu un permis d’exploitation au mois de mai, et qu’elle qualifie de «site de classe mondiale, qui deviendra l’un des plus grands gisements de zinc et de plomb en développement au monde».

La rencontre s’est déroulée jeudi au siège du ministère, en présence du PDG du groupe industriel minier Manadjim El Djazair (Manal), du président de l’Agence nationale des activités minières (ANAM), de la présidente de l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA), du PDG de l’Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (ENOF), de la directrice de la société mixte algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ), chargée de la réalisation du projet d’exploitation du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa), et des deux directeurs général et technique de la compagnie Terramin.

A cette occasion, les deux parties se sont félicité des résultats fructueux de la coopération entre le groupe Manal et la compagnie Terramin dans ce projet, et évoqué «les voies de renforcer cette coopération pour inclure d’autres projets miniers en Algérie à l’avenir», indique un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. Dans ce cadre, M. Arkab a affirmé «la nécessité économique de ce projet structurant, qui s’inscrit dans le cadre du développement du secteur des mines et de la relance des activités minières en vue de l’optimisation de l’exploitation de ces richesses sur l’ensemble du territoire national».

La société australienne Terramin Australia Limited avait annoncé, le 18 mai dernier, que le permis minier lui a été délivré par l’Anam. «La délivrance du permis minier signifie que Tala Hamza a satisfait à toutes les exigences réglementaires, financières et environnementales algériennes, et qu’elle peut désormais poursuivre son développement», avait indiqué Terramin dans un communiqué. «En collaboration avec nos partenaires algériens, ce permis minier permettra l’extraction et le traitement de 2,0 mtpa de minerai au lieu du 1,3 mtpa prévu dans l’étude de faisabilité de 2018», a noté la société, indiquant que les rendements du projet seront améliorés au cours de la durée de vie prévue de la mine de plus de 20 ans, a ajouté la même source.

Commentant l’obtention du permis minier, le président exécutif de Terramin avait souligné «les multiples avantages» attendus de la concrétisation de ce projet, tant pour l’économie nationale en général que pour le développement économique de la région en particulier, notamment la création de plusieurs postes d’emploi et les opportunités de la formation dans ce domaine.

Lors de l’assemblée générale annuelle 2023 de l’entreprise, le patron de Terramin a également affirmé que Tala Hamza est un projet de classe mondiale à faible coût et de longue durée aux portes de l’Europe. Il mettra en relief «le soutien et la coopération du gouvernement algérien et de notre partenaire pour faire avancer ce projet», avait-il indiqué.

Lors de l’entrevue accordée jeudi au patron de Terramin, M. Arkab a insisté sur «l’impératif de valoriser les produits miniers locaux pour obtenir une valeur ajoutée supérieure à travers l’installation des unités de transformation et le recrutement de la main-d’œuvre locale ainsi que le transfert des connaissances et de la technologie».

Le ministre a rappelé que «l’exercice des activités minières ne peut être effectué au détriment des aspects liés à la santé, à la sécurité et à la protection de l’environnement», soulignant l’importance des technologies modernes d’exploitation utilisées par le partenaire et qui répondent aux normes écologiques strictes et aux caractéristiques naturelles de la mine.

Feng Cheng s’est dit, pour sa part, satisfait de la dynamique et du progrès que connaît ce projet, réaffirmant la détermination de la société Terramin de le concrétiser suivant l’étude de faisabilité et «conformément aux règles prévues dans les exigences liées à la protection de l’environnement, à la sécurité et au travail strict pour préserver la composante environnementale de la région, en tant que base du développement durable, car il s’agit là d’une responsabilité sociétale et humanitaire, sans oublier de tirer profit de l’expérience de la société dans l’utilisation des dernières technologies en matière d’exploitation minière», selon le communiqué du ministère. 

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