Secteur de la santé à Tizi Ouzou : Des salles de soins réformées par le CTC

23/03/2025 mis à jour: 11:14
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Plusieurs infrastructures de santé nécessitent réhabilitation

Le recensement des salles de soins fermées, notamment pour manque d’équipements ou en raison de la dégradation de la structure, est l’une des décisions prises par le wali de Tizi Ouzou lors d’une réunion avec les différents directeurs de l’exécutif tenue mercredi dernier. 

Abou Bakr Essedik Boucetta a ainsi donné des instructions fermes pour lui faire un état des lieux détaillé de la situation de ces structures de soins laissées à l’abandon dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou où le citoyen est privé de la moindre prise en charge en matière de soins de santé. A titre illustratif, dans la commune d’Idjeur, des salles de soins ont été réformées par le CTC (Contrôle technique de la construction). 

Même constat à Illoula Oumalou où la polyclinique a été réformée par le même organisme de contrôle, les soins sont transférés à la bibliothèque communale et les huit salles de soins réparties sur les villages ne sont pas médicalisées. La décision prise par le wali lors de la réunion de mercredi vise sans doute la réhabilitation de ces infrastructures afin de les remettre en service surtout lorsqu’on sait que, dans certaines localités, l’état de ces structures est lamentable. Dans le même sillage, le premier magistrat de la wilaya a demandé également la dotation des établissements hospitaliers de moyens nécessaires pour optimiser leur fonctionnement. 

Ainsi, s’agissant justement du secteur de la santé, celui-ci connaît véritablement des problèmes à travers les quatre coins de la wilaya où la population souffre le martyre en raison de la situation des infrastructures. Notons que plusieurs établissements de santé publique nécessitent des travaux de réhabilitation dans la wilaya de Tizi Ouzou. 

Il y a quelques semaines, une délégation de l’APW s’est rendue dans certaines polycliniques où elle a constaté de visu l’état de délabrement de ces infrastructures. 

Dans les communes de Fréha et Aghribs, les membres de la commission santé de l’Assemblée de wilaya ont effectué ainsi une visite d’inspection aux polycliniques concernées, en compagnie des directeurs des EPSP de Freha et d’Azzefoun et des autorités locales, ont eu à visiter les deux structures et discuter avec les responsables du secteur concerné. 

Pour eux, la polyclinique de Freha qui était à l’origine un centre de santé et qui fonctionne en H24, mais, sans radiologie, souffre de l’exiguïté en plus de l’accès difficile aux urgences car, donnant sur une artère de la ville. Les élus de l’APW notent également la dégradation de la structure.

 «Après débat avec les autorités locales, il en ressort que l’inscription d’une nouvelle polyclinique s’avère l’unique solution pour assurer une bonne prise en charge de la population locale», ont-ils fait remarquer. L’inscription d’une nouvelle polyclinique s’avère l’unique solution pour assurer une bonne prise en charge de la population locale, ont-ils aussi relevé. 

Pour ce qui est de de la structure de santé d’Agouni Oucharki, chef-lieu de la commune d’Aghribs, relevant de la daïra d’Azeffoun, qui fonctionne en H24 avec un plateau technique, l’espace existe mais, il y a le manque de consultations spécialisée. 

La dégradation de la bâtisse pénalise aussi la population de cette localité, d’où la nécessité d’une opération de réhabilitation et le renforcement du réseau électrique ainsi que son extension. 

Ces derniers ont également visité les polycliniques de la daïra de Mekla où ils ont fait un constat alarmant sur la situation de ces établissements. Ils ont, d’ailleurs, tiré la sonnette d’alarme, car l’activité dans cet établissement est réduite à celle d’un centre de santé, tout comme celle de Souamaâ. Les mêmes élus ont également précisé que celle de Djemaâ Saharidj, qui nécessite une réhabilitation urgente, est dépourvue de consultations spécialisées. 

Dans plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou, les salles de soins et les polycliniques  sont dans une situation lamentable, car elles ne disposent même pas de moyens rudimentaires. On cite, entre autres, celles de Beni Zmenzer et d’Ait Mahmoud. 

Dans la commune d’Ath Zikki, daïra de Bouzeguène, une région où l’hiver est souvent rude, «les deux salles de soins existantes ne prodiguent que des soins de base. Un seul fauteuil dentaire fonctionnant à raison d’une fois par semaine, par contre, les consultations médicales sont assurées à raison de deux fois par semaine, tandis que la PMI n’est opérationnelle qu’une seule fois par semaine. Le point d’urgence le plus proche de la localité est situé à 15 kilomètres», nous a-t-on fait savoir. 

Cela, sans parler des autres communes de la wilaya de Tizi Ouzou où les structures de santé sont dépourvues de moyens élémentaires pour leur fonctionnement.  

Lors de sa rencontre avec des directeurs de l’exécutif, mercredi, le wali a insisté sur l’élaboration d’un état des lieux des salles de soins de la wilaya de Tizi Ouzou comme il a exigé l’équipement des établissements hospitaliers en matériel nécessaires à la prise effective des malades.      Hafid Azzouzi
 

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