Secteur de la santé à Boumerdès : L’APW énumère les insuffisances

05/01/2025 mis à jour: 18:42
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Photo : D. R.

L’APW de Boumerdès a dressé un rapport très critique sur le secteur de la santé dans la wilaya.  Outre le manque d’infrastructures et d’équipements médicaux, le rapport, débattu la semaine dernière par l’APW, s’est attardé  sur les dysfonctionnements et les insuffisances qui impactent négativement la prise en charge des patients.

Dans un tableau chiffré, il a été indiqué que 26 898 patients ont sollicité, l’année passée, des soins au niveau des trois hôpitaux de la région. Néanmoins, 3150 malades adultes et 522 enfants attendent de subir des interventions chirurgicales, lit-on dans le rapport qui relève le manque de blocs opératoires et des pannes répétitives de certains appareils médicaux, comme les fibroscopes, les échographies et les scanners.

A l’EPH de Thénia, on dénombre 2 blocs opératoires opérationnels après la fermeture pour cause de travaux du sanatorium qui compte 120 lits. Les rédacteurs du document parlent de 1350 patients qui attendent d’être opérés. «Nous opérons une moyenne de 12 cas par jour et on commence toujours par les cas urgents», a indiqué un médecin, précisant que l’hôpital manque cruellement de gynécologues, de radiologues et de cistes (chirurgie pédiatrique). 

Très critiqué, le système de garde instauré au niveau de la wilaya, notamment en matière de gynécologie obstétrique et de chirurgie infantile, ne garantit pas une bonne prise en charge des malades qui, parfois, se voient obligés de faire de longs parcours  pour se faire soigner. Au service ophtalmologie, très sollicité, 1909 malades souffrant de la cataracte attendent leur tour, a-t-on encore noté.

Le rapport relève aussi l’absence de services de réanimation, de cardiologie, de neurologie et de prise en charge de brûlures. Au chapitre équipement, les élus de l’APW  évoquent l’absence de l’IRM au niveau de toute la wilaya, soulignant que la plupart des structures sanitaires sont dépourvues d’échographies, un appareil pourtant indispensable pour le diagnostic des maladies.

Les élus pointent aussi le manque de réactifs et de stérilisateurs au niveau des laboratoires, citant des pannes fréquentes des fibroscopes, des échocardiographies et des appareils dédiés à la prise en charge des insuffisants rénaux.  A l’EPH de Bordj Ménaïel et certaines polycliniques,  même les déchets ne sont pas ramassés régulièrement, a-t-on déploré.

A Dellys, on se plaint de la détérioration de plusieurs structures et la fermeture de deux services dont celui  dédié aux consultations médicales.  Dans les établissements dédiés aux soins de proximité, la situation n’est pas meilleure. Le rapport souligne que 11 parmi les 31 polycliniques de la wilaya sont dépourvues d’ambulances, 9 n’assurent pas les gardes de nuit et 5 autres n’ont pas de maternité. A cela s’ajoute l’état catastrophique de plusieurs salles de soins dont certaines manquent de chauffage et ferment à midi faute de médecins.  
 
 

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