Des projets du secteur de la santé ayant souffert de blocages et de gel durant plusieurs années dans différentes régions de la wilaya de Bouira seront relancés. L’annonce a été faite par le wali lors d’une session de l’APW. Il s’agit, entre autres, du projet de l’hôpital de 120 lits dans la commune de M’Chedallah, à l’est de la wilaya.
Les travaux de réalisation de l’infrastructure, entamés il y a 9 ans, ont connu de multiples arrêts pour différentes raisons, administratives, techniques, financières, etc. Récemment, la Direction de la santé et de la population de Bouira (DSPB) a émis un avis d’appel d’offres pour une opération intitulée : «Suivi du reste à réaliser de l’hôpital 120 lits à M’Chedallah.»
Le deuxième projet concerné par le déblocage est celui du complexe-mère et enfant de 80 lits qui sera implanté au niveau du chef-lieu de la wilaya. Pour rappel, le projet a été programmé en 2010, mais depuis rien n’a été fait sur le terrain. Les responsables, qui se sont succédé à la tête de la DSP, ont, à maintes reprises, annoncé sa réactivation, sauf que la situation est restée inchangée.
Dernièrement, un avis d’appel d’offres pour une opération de suivi pour la réalisation du complexe a été émis par la même direction. L’autre projet ayant connu un gel après l’entame des travaux de réalisation est celui de la polyclinique d’Ath Laksar au sud de la wilaya. Le budget alloué au projet a été dépassé sans que les travaux ne soient achevés. En 2017, les pouvoirs publics avaient décidé d’une levée du gel avec une enveloppe financière supplémentaire de 110 millions de dinars.
Sauf que le chantier n’a pas été achevé. En février dernier, un avis d’attribution provisoire de marché a été lancé pour la réalisation de la polyclinique. En outre, le projet de réalisation d’un hôpital de 120 lits dans la daïra de Aïn Bessem, à l’ouest de Bouira, a connu aussi un arrêt. Le chantier a été lancé en 2015 pour un coût de près de 1 milliard de dinars. La date de livraison, prévue pour 2017, a été largement dépassée sans que l’infrastructure ne soit livrée. Selon nos sources, les travaux sur chantier ont repris récemment, après la décision du wali. La nouvelle structure est composée de trois étages constituant un bloc administratif, un réfectoire, des services de maternité, de médecine interne, ceux de pédiatrie, chirurgie, imagerie, urgences, etc.
Son entrée en service allègera la pression, notamment sur l’hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de la wilaya. Le dernier projet concerné par la relance est celui de l’hôpital de 96 lits au niveau de Bordj Okhriss, au sud de la wilaya. Inscrit depuis 2006 dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux avec une enveloppe financière de 2 milliards de dinars, les travaux n’ont été lancés qu’en 2018. Deux années plus tard, le chantier est à l’arrêt.
Les blocages et gels des projets, pendant de longues années, ont engendré une énorme pression sur les infrastructures sanitaires en service, sachant que la population de la wilaya avoisine les un million d’habitants. A M’Chedallah et Ath Laksar, des citoyens avaient même organisé, dans le passé, des marches populaires pour réclamer l’achèvement des travaux et la réception des deux structures de santé tant attendues.
L’année passée, une commission parlementaire a été dépêchée à Bouira pour s’enquérir de l’état des lieux du secteur sanitaire. Lors de leurs déplacements sur les sites des projets à l’arrêt, les députés avaient promis d’œuvrer à ce que toutes les contraintes soient levées afin de les relancer. Contacté à plusieurs reprises pour plus d’informations sur les dates de reprises ou d’entame des travaux, aucun responsable au niveau de la DSP n’a daigné répondre.