Secteur de la santé à Béjaïa : Un pôle de santé à Amizour ?

28/08/2023 mis à jour: 00:07
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Maquette CAC d’Amizour - Photo : D. R.

De nombreuses structures sanitaires et d’accueils des malades sont projetés au chef-lieu de la commune d’Amizour, une ville distante d’une vingtaine de kilomètres - 10 minutes par la pénétrante - au sud de chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

On notera parmi ces projets : le centre anti-cancer qui est en cours de réalisation, la projection d’un centre de cardiologie, le 4e du genre au niveau national, un centre d’accueil pour les malades de cancer et fort probablement l’implantation du nouveau CHU de Béjaïa, auquel un terrain est également proposé dans la même ville. Ces nouveaux équipements, s’ils voient le jour, «vêtiront» cette localité, qui dispose déjà d’un hôpital et d’une polyclinique, du statut de pôle sanitaire.

En tous les cas, c’est la réflexion qui a été lancée au niveau de l’administration locale pour consolider le secteur de la santé dans la région de Béjaïa dans le cadre d’une vision globale, a laissé entendre la wali de Béjaïa, Kamel Eddine Kherbouche, lors d’une récente sortie médiatique.

D’ailleurs, le wali a émis à cet effet le souhait «que les services concernés proposent des assiettes foncières ne présentant aucun litige afin de pouvoir construire, à l’entrée nord de cette ville un centre de cardiologie, qui sera le 4e du genre à l’échelle nationale, et pourquoi pas, la délocalisation du projet du nouveau CHU de Béjaïa vers Amizour».

Selon nos informations, un choix de terrain pour la réalisation du nouveau CHU à Amizour a été déjà proposé par l’APC. Néanmoins, il reste au wali d’inspecter le site afin de s’assurer que celui-ci ne présente aucune anomalie d’ordre juridique.

Dans le même contexte, le projet d’aménagement des locaux de Sid Ali Labhar, à l’est de la ville de Béjaïa, pourrait être annulé. A fortiori, le wali de Béjaïa a révélé que la demande d’autorisation de financement du projet n’a pas encore reçu de réponse. Un retard qui pourrait s’expliquer par la forte «possibilité de dégeler le projet du nouveau CHU de Béjaïa», a-t-il fait savoir.

«Nous avons demandé une autorisation au ministère pour le financement de l’aménagement des locaux de Sidi Ali Labhar en structure de santé. La demande est restée sans suite jusque-là.»

Mais cela n’augure pas une mauvaise nouvelle, puisque ajoute-t-il : «Il est possible que nous allions dégeler le projet du CHU.» 

Pour rappel, une commission a procédé au choix de trois terrains susceptibles d’accueillir le CHU. Le premier est un terrain acquis, s’étendant sur 25 ha, situé à Sidi Boudrahem, à l’entrée de la commune de Oued Ghir, mais ce dernier pourrait plutôt être destiné pour d’autres équipements.

La deuxième assiette de terrain est localisée dans la commune de Boukhlifa, à une dizaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya.

Seulement, nuance le wali, ce lopin de terre «est sujet à de nombreuses entraves». Il s’agit d’abord de la nature juridique du terrain qui est à vocation agricole, de surcroît, à proximité d’une zone de sécurité aérienne et d’une caserne militaire, en sus du passage des lignes d’électricité. 

De même, un projet d’hôtel pour l’accueil des malades, venant des wilayas limitrophes pour des soins au niveau du CAC ou dans le futur centre de cardiologie, est sur les tablettes de l’ association de bienfaisance Tudert d’aide aux malades cancéreux.

Des bienfaiteurs sont même prêts à financer le projet, apprend-on, pour peu que l’administration fournisse un terrain.

A ce propos, le premier responsable de la wilaya dira : «Nous ne pouvons pas prendre ce projet sur le budget de l’Etat, puisque la nomenclature ne le permet pas, mais une dérogation sera demandée au Premier ministre pour récupérer un terrain situé près de l’hôtel dit Garet, à cet effet.»

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