Cet été a été caractérisé dans toute la Méditerranée par des températures extrêmement élevées, des sécheresses prolongées et des incendies de forêt dévastateurs. Cela a aussi été observé dans le reste de l’Europe où plusieurs rivières et zones humides ont été asséchées. WES dresse son bilan- été 2022. Des démarche entreprises dans le but de renforcer «les capacités de la région à développer des approches pour l’adaptation aux changements climatique»
Des cultures traditionnelles comme le riz, produit dans le delta du Pô, ont été détruites et le rendement des cultures agricoles a été dramatiquement réduit, lit-on dans le bulletin d’information de Wes (Water and Environnement Support/appui dans les domaines de l’eau et de l’environnement) du mois de septembre.
Michael Scoullos, chef de l’équipe WES, évoque dans son intervention «les sécheresses fréquentes, associées aux vagues de chaleur, sont devenues des phénomènes ordinaires dans de nombreux pays méditerranéens et sont liées directement ou indirectement aux conséquences du changement climatique qui menacent les écosystèmes, la production agricole et les moyens de subsistance, «nécessitant des mesures d’atténuation urgentes et efficaces et, en particulier, des mesures d’adaptation».
Même si WES, explique-t-il, n’est pas un projet de changement climatique, «la quasi-totalité de ses activités relatives à l’eau, tant au niveau national qu’au niveau régional, mises en place depuis mai 2022 contribuent à l’intégration des approches d’adaptation au changement climatique».
Elles sont consacrées à promouvoir et à mettre en œuvre une gestion efficace des ressources en eau rares, en mettant l’accent sur l’économie de l’eau et l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles, y compris dans l’agriculture. Cette dernière est de loin le principal secteur de consommation d’eau dans la région, suivi de l’usage domestique et du tourisme.
Formation
Deux activités de la Composante «environnement» ont eu lieu concernant les causes fondamentales de la crise environnementale et celle du changement climatique, à savoir les modèles d’économie linéaire toujours en vigueur entraînant un gaspillage des ressources naturelles, la fabrication en grandes quantités des biens sans aucune utilité et la génération de pollution, entre autres par les microplastiques, qui sont très difficiles à traiter efficacement puisqu’ils sont rejetés dans l’environnement.
Le renforcement des compétences des universités algériennes dans le domaine de la planification et de la prestation d’un cours sur l’économie circulaire a été aussi une des activités de WES innovante qui a été organisée en juin dernier suite à une demande algérienne et qui peut être reprise partout dans la région. La formation en question vise en effet à renforcer la capacité des universités algériennes de promouvoir l’économie circulaire et l’entrepreneuriat vert à travers leurs programmes universitaires.
Des étudiants algériens de l’université de Boumerdès ont présenté avec grande fierté leurs projets sur l’entrepreneuriat vert et l’économie circulaire lors de la cérémonie de clôture d’une série de 30 sessions de formations.
Dix-huit projets promouvant l’économie verte et circulaire portant sur plusieurs secteurs, à titre d’exemple le remplacement du plastique par le mycélium, la fabrication de colle à partir des déchets de cuir, la valorisation de l’huile de cuisson pour fabriquer du biodiesel, le recyclage des mégots de cigarettes et la valorisation des textiles, du bois et du verre.
Les 12 sessions de formation ont été délivrées sous forme de cours de démonstration, précédé d’un programme de formation de formateurs sur l’entrepreneuriat vert et l’économie circulaire dans le cadre duquel des professeurs d’université et des membres du personnel du CNFE ont été formés sur la manière de dispenser le cours sur l’économie circulaire et l’entrepreneuriat vert et de soutenir les étudiants.
Étant donné que les eaux usées semblent être la seule «source d’eau» augmentant en grandeur, une grande formation régionale en quatre sessions a été organisée, centrée sur le traitement appropriée et la réutilisation sûre de cette «nouvelle» ressource en eau obtenue par le traitement de l’eau.
Le responsable du programme dresse ainsi le bilan plutôt positif mais plein d’ambition dans la région qui vise à créer les conditions favorables qui permettront d’atteindre les objectifs mentionnés. Ainsi, la participation d’agriculteurs/ irrigants dans des associations des utilisateurs de l’eau qui fonctionnent bien fut l’intervention demandée et mise en œuvre en Palestine.
Le renforcement de la capacité des formateurs d’organisations publiques tunisiennes afin qu’ils puissent former à leur tour des agriculteurs en Tunisie sur la gestion efficace des systèmes d’irrigation agricole collectifs, ainsi que des approches sur la gestion de la demande en eau dans le secteur des ménages, les secteurs public et touristique du Maroc ont été les activités pertinentes mises en œuvre sur le thème de l’eau au niveau national, qui ont toutes été très bien accueillies par les apprenants.