Lors d'une rencontre organisée à Djanet, les spécialistes ont souligné l’importance d’intensifier les efforts de prévention et de lutte contre la propagation des épidémies, notamment dans les régions frontalières du sud de l’Algérie.
Ils ont également appelé à l’amélioration des prestations de santé par une coopération renforcée entre les institutions publiques et les organisations nationales et internationales, afin de concrétiser les programmes de santé soutenus par l’Etat.
Pr Abdelkader Nebab, président de l’Association algérienne d’épidémiologie et de biostatistique, a expliqué que cet événement visait à soutenir les programmes sanitaires locaux grâce à une implication accrue des pouvoirs publics et des partenaires associatifs. Selon lui, le choix de Djanet pour abriter cette rencontre reflète l’importance stratégique de cette région du Grand Sud et s’inscrit dans la continuité d’une campagne de consultations médicales menée récemment avec la direction de la Santé de la wilaya. Au cours des échanges, le Pr Abdelkrim Sokehal a présenté une communication sur la gestion des risques sanitaires dans la région sahélo-saharienne.
Il a mis en avant les défis posés par les conditions climatiques et géographiques particulières, appelant à renforcer les mesures de lutte contre les maladies importées, à imposer la vaccination obligatoire et à améliorer la gestion des flux transfrontaliers de personnes.
Dr Amel Zertal, spécialiste des maladies infectieuses à l’EPS Laâdi Flici, a pour sa part souligné la réapparition de certaines pathologies infectieuses dans les zones frontalières, causée en partie par le recul de la vaccination et les difficultés liées au contrôle des déplacements des populations.
Le directeur de la Santé de Djanet, Abdelaziz Kehila, a détaillé les efforts déployés pour améliorer les infrastructures et services de santé dans la région. Il a mentionné l’existence de trois établissements publics de santé équipés, encadrés par plus de 90 praticiens dans différentes disciplines, couvrant les zones enclavées. Il a également indiqué que cette rencontre visait à élaborer, en collaboration avec les différents acteurs, des programmes spécifiques pour lutter contre les pathologies, notamment celles d’origine transfrontalière.
Initiée en coordination avec l’Association algérienne d’épidémiologie et de biostatistique et la direction locale de la Santé, cette rencontre a réuni des spécialistes en prévention et en pathologies, dans le but de renforcer les capacités sanitaires et d’assurer une meilleure prise en charge des populations du Grand Sud.