C’est dans le cadre de ses activités au profit des futurs pèlerins, que la direction des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya d’Alger a organisé, hier, une journée de sensibilisation à la Maison du Coran - Cheikh Ahmed Sahnoun.
Sous le slogan «Hadj, santé et éthique», la journée a vu la participation de Fayçal Ouhadda, président de l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger. Ce dernier en a profité pour délivrer quelques recommandations sanitaires pour les personnes souffrant de diabète. «Cette journée est une occasion parfaite pour tenter de conseiller au mieux les citoyens devant accomplir le pèlerinage», affirme M. Ouhadda.
Surtout que, selon lui, il y a des recommandations à suivre avant de partir et d’autres à mettre en pratique sur place. «Il faut savoir qu’en arrivant, les pèlerins feront non seulement face à des températures très élevées pouvant atteindre les 50°C, mais devront aussi ‘‘s’adapter’’ à un nouveau régime alimentaire», explique M. Ouhadda.
C’est pourquoi, il estime indispensable que les futurs pèlerins, notamment les diabétiques, consultent leur médecin avant de voyager, et cela afin de s’assurer de la stabilité de leur état de santé et évaluer leur capacité à effectuer les rituels. Il est aussi important d’avoir sur soi un rapport médical détaillé sur l’état de santé et les traitements prescrits.
Autre mesure importante : s’assurer de prendre une quantité suffisante de médicaments, en particulier pour les malades nécessitant de prendre régulièrement des médicaments, comme les patients souffrant du cœur, de l’hypertension, de maladies rénales, de l’asthme ou encore de diabète.
«Il est important que le malade s’assure d’avoir son traitement durant toute la période du pèlerinage. Je lui recommande donc de faire sa visite médicale et en parler avec son médecin traitant afin qu’il lui fasse une ordonnance si nécessaire», conseille M. Ouhadda. Et sous 50°C, il est important que ces médicaments soient bien conservés.
C’est pourquoi, il est recommandé aux pèlerins de prendre le soin de conserver leurs médicaments, à l’exemple de l’insuline, de manière adéquate, en particulier par temps chaud, via notamment de petits sacs isothermes. «Les diabétiques peuvent donc effectuer le hajj après un avis médical favorable, mais sont tenus toutefois de faire attention à quelques éléments, comme par exemple la baisse du taux de sucre dans le sang en raison de l’épuisement, de l’exposition au soleil et du changement du régime alimentaire», précise M. Ouhadda.
Ce dernier recommande également de toujours avoir sur soi un lecteur de glycémie pour déterminer le taux de glucose quotidiennement et de façon régulière. Autre recommandation importante : éviter de marcher pieds nus.
Il est donc important de faire attention aux plaies et blessures aux pieds et autres, surtout que les diabétiques sont sujets à des irritations cutanées en raison des bousculades, de la transpiration excessive et des troubles du taux de sucre dans le sang.
M. Ouhadda recommande aussi de suivre un régime alimentaire conforme aux conseils du médecin spécialiste. «Etant donné que nous n’avons pas la même alimentation que les Saoudiens, je pense qu’il faut privilégier les restaurants qui proposent de la nourriture algérienne sur place, et cela pour ne pas perturber l’organisme», conseille-t-il.
«Lors de ces sessions de sensibilisation, on fait en sorte de tout expliquer aux futurs pèlerins, y compris le comportement à adopter pendant le rituel», affirme M. Ouhadda. A titre d’exemple, il est conseillé aux futurs pèlerins atteints de diabète d’éviter tout effort physique excessif et utiliser, lorsque l’épuisement se fait sentir, une chaise roulante.
Il est également recommandé de ne commencer les tours rituels autour de la Kaaba ou la marche entre Safa et Marwa qu’après avoir pris le repas et les médicaments, afin d’éviter de faire baisser le niveau de glucose dans le sang. Et enfin, dernière recommandation et non des moindres : boire de l’eau en bonne quantité et régulièrement.
A noter que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmahdi, a déclaré samedi que «pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, le nombre de hadjis algériens a atteint plus de 42 000», affirmant «l’attachement de l’Etat à garantir aux hadjis tous les moyens nécessaires pour l’accomplissement les rites du hadj dans les meilleures conditions».