Santé de proximité : Des polycliniques en manque de moyens

29/06/2022 mis à jour: 01:10
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Photo : D. R.

Le manque de moyens humains et matériels oblige les malades à se rabattre sur les établissements privés.

La prise en charge dans certaines structures de santé de la capitale laisse à désirer. Les malades qui se présentent pour des prestations sanitaires, dans ces structures dites de proximité, sont souvent renvoyés pour non-disponibilité de médecins spécialistes, absence de laboratoires d’analyses ou tout simplement l’inexistence de permanence devant assurer la prise en charge des cas urgents.

Toutefois, cet aspect de la gestion des structures de la santé n’est guère prédominant face au manque de moyens humains et matériels. Quand ce n’est pas les médecins spécialistes qui manquent, c’est le matériel médical qui fait défaut. A la cité Zerhouni Mokhtar dans la commune de Mohammadia, la polyclinique assure aux citoyens une prise en charge aléatoire.

Le matériel médical, tel que la radiographie «tombe» souvent en panne, «quand il s’agit de faire des radios, nous sommes dans l’obligation de nous rabattre sur les centre d’imagerie privés», confient des habitants de la cité. S’agissant des soins dentaires, les patients sont souvent orientés vers d’autres structures sanitaires. «Souvent, il n’y a pas d’anesthésie, ce qui oblige le personnel médical à nous orienter vers un centre de santé qui se trouve dans un autre quartier de la commune», déplore un habitant de la cité.

Dans certains lotissements isolés de la capitale, l’Etat a construit des centres de santé et de soins, mais ils ne sont ouverts que durant les horaires administratifs, à l’instar de la salle de soins des cités Md El-Bey, Djaafri, Faaouci et Cheb-Cheb, dans la commune de Réghaia. «La salle de soins ouvre ses portes à partir de 8h et ferme à 14h. En cas d’urgence, nous sommes obligés d’aller à la polyclinique du chef-lieu, ou à l’hôpital de Rouiba», assure un habitant du lotissement Djaafri.

La salle de soins n’est autre qu’une petite bâtisse d’à peine quelques mètres carrés, qui plus est, est dépourvue de moyens humains et matériels. «La salle de soins a été construite dans les années 1980. Il faut savoir qu’il n’y avait pas autant d’habitants. Actuellement, le nombre de locataires dans le lotissement est passé du simple au double, mais la salle de soins est restée telle qu’elle. Afin de répondre aux besoins des habitants, il faut impérativement transformer la salle en un centre de santé», suggèrent les habitants.

Dans d’autres partie de la ville, des quartiers entiers sont dépourvus de structure de santé, et ce, en dépit du nombre d’habitants qui ne cesse de croître. Au lotissement Ali Khodja dans la partie qui longe la RN 24, le lotissement n’est pas doté de centre de santé devant répondre aux besoins des habitants.

Hormis une petite salle de soins qui ne peut à elle seule prendre en charge tous les malades, le lotissement enregistre un déficit énorme en matière de structures de santé. Les habitants du lotissement doivent se déplacer vers les centres de santé se trouvant dans les quartiers du centre-ville.

«La population du lotissement Ali Khodja a doublé en l’espace de quelques années seulement, mais les structures devant prendre en charge la population dans le domaine de la santé sont restées les même», assure un habitant.

A Bordj El Bahri, il existe une polyclinique qui manque de spécialités médicales et de moyens. «Il y avait un médecin diabétologue qui prenait en charge et faisait le suivi d’un nombre important de patients. Ce médecin a été muté dans une autre structure de santé et les malades sont laissés à l’abandon. Quant au service de Radiologie. Il ne fonctionne jamais. Les malades se rabattent sur un centre d’imagerie médicale privé», indiquent des habitants de la commune.  

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