Samir Aimeur a été élu à l’unanimité, mercredi dernier, président du club sportif amateur de l’USMB (CSA). Ce jeune de 39 ans, au parcours sportif et managérial avéré, a joué au sein de l’équipe de football de l’USMB (école) de 1994 à 1996. Puis joueur au Sporting de Blida de 1996 à 2005 ( minimes -seniors).
En parallèle, il faisait du tennis chez l’ASVB. Son séjour universitaire en France et en Suisse ne l’a pas empêché de rompre avec le football, puisqu’il a joué au FC Zurich (U-23) et dans une équipe universitaire de football en Lorraine. Ingénieur en robotique de formation, élu local, sportif dans le sang depuis son jeune âge, maîtrisant les lois relatives au sport, manager dans une entreprise familiale, Samir Aimeur réussira t-il à rendre aux différentes équipes (disciplines) relevant de l’USMB leur lustre d’antan ?
-Vous êtes nouvellement élu au club sportif amateur de l’USMB. Pourquoi cette candidature au moment où l’USMB est boudée par ses enfants ?
Je suis natif de Blida, j’aime ma ville, j’aime le sport et surtout j’aime l’USMB. Je ne pouvais pas rester indifférent face au naufrage. Il fallait plonger et prendre le risque pour secourir. Et une fois décidé de me porter candidat à la présidence du CSA pour contribuer à son sauvetage, à la promotion du sport à Blida, une ville connue dans le passé par ses célèbres athlètes et joueurs, au développemt des différentes disciplines, surtout l’équipe du football qui joue malheureusement en troisième division, en dépit de son prestige et de sa glorieuse histoire.
Cette équipe, créée officiellement en 1932, figure parmi les doyennes à l’échelle nationale dans son domaine. Aussi, elle a sacrifié une trentaine de ses joueurs, morts en martyrs, durant la guerre de Libération. Tout cela m’à motivé à faire un pas pour apporter mes connaissances dans le domaine sportif et managérial au profit de la prestigieuse USMB, laquelle ne cesse de connaître malheureusement une série d’échecs, de polémiques stériles, de malaise...
Le jour de l’élection, j’ai été le seul candidat élu à l’unanimité par les 19 membres de l’Assemblée générale et responsables de sections sportives.
-Comment avez-vous trouvé le CSA une fois élu ?
Pour être franc avec vous, je l’ai trouvé dans une situation critique. Le nouveau bureau a hérité de nombreux problèmes liés notamment aux dettes. D’ailleurs, on ne peut même pas établir un chiffre exact tellement chaque jour que Dieu fait, il y a des dettes qui surgissent. Pour le moment, je peux vous dire que les dettes dépassent les trois millions de DA, plus un milliard de centimes qui fait l’objet de contentieux au niveau de la commission de litiges.
Et ce sont certains actionnaires de la société sportive par actions qui en sont la cause. Nous déclinons toute responsabilité quant à leurs agissements. En plus, ils ont gelé la société avant de s’évaporer dans la nature. La politique et le défi du nouveau bureau dans ce sens consiste à avoir recours à une bataille juridique pour la gagner et trouver une solution à un épineux problème dont on n’est nullement responsable. Que chacun assume ses responsabilités.
-Le CSA USMB compte combien de disciplines ?
Nous avons onze disciplines sportives en activité et deux autres gelées pour diverses raisons. Le CSA de Blida est classé deuxième à l’échelle nationale, après le Mouloudia d’Alger en matière du nombre de disciplines. Ce qui est important. Mais même si notre devoir consiste à équilibrer entre les différentes disciplines, le football par contre aura une attention particulière puisqu’on le veuille ou pas, c’est la discipline sportive la plus populaire, la plus aimée et la plus représentative de notre ville à l’extérieur.
Justement, l’équipe de football manque cruellement de moyens financiers. La tâche est très difficile, n’est-ce pas !?
Absolument. Je reconnais la complexité et la difficulté de la tâche. L’USMB (football) traîne dans le bas du classement de la troisième division. Son accession aux divisions supérieures est l’affaire de tous.
Le supporter est appelé à faire preuve de civisme et d’aider son équipe fétiche en la supportant et en achetant le billet d’entrée.
Nous comptons aussi sur l’aide et l’accompagnement des autorités locales, à leur tête le wali de Blida, la DJS et l’APC.
-Y aurait-il un sponsor en vue ?
Pour le moment, non. Mais nous comptons beaucoup sur les industriels de Blida, les opérateurs de la téléphonie mobile, Sonatrach et les grandes entreprises publiques. L’USMB n’a malheureusement jamais eu un accompagnement dans la durée émanant d’entreprises publiques, et ce contrairement à d’autres clubs de moindre importance. Le club des 30 Chahids mérite un meilleur sort.