Saluant les propositions de l’Algérie pour le règlement de la crise : Les tribus libyennes appellent à «la fin des ingérences étrangères»

08/08/2024 mis à jour: 05:20
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L'Union des tribus libyennes ont salué l'intervention du ministre algérien des AE

Les propositions de l’Algérie pour le règlement de la crise en Libye ont été saluées par l’Union des tribus libyennes. 

Dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, l’organisation affirme avoir «suivi avec intérêt et fierté la déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors de la conférence de presse conjointe qu’il a animée à Alger avec l’envoyée spéciale des Nations unies». 

«Dans cette déclaration, le ministre algérien a appelé toutes les puissances étrangères impliquées dans le conflit libyen à quitter le pays et à abandonner les pratiques, les politiques et les comportements qui alimentent les divisions et qui sèment la discorde entre frères d’une même nation», lit-on dans ce document. Tout en remerciant l’Algérie, l’Union des tribus libyennes exprime ainsi son soutien «à la déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères» qu’ils considèrent comme «la traduction de leurs revendications et de leurs aspirations». 

Ce faisant, l’organisation se dit, par ailleurs, convaincue que «la solution radicale à la crise libyenne réside dans la cessation des ingérences étrangères et la levée de la tutelle internationale sur la Libye, en laissant le peuple libyen décider de son sort et bâtir son Etat de sa propre volonté». 

Mais pas seulement, cette Union demande même à la mission de l’ONU, lit-on dans ce communiqué, «de quitter le pays» car «elle ne fait rien pour résoudre cette crise», estime-t-elle, une crise qui dure depuis 2011. 

Pour rappel, Ahmed Attaf a reçu, lundi dernier, la cheffe par intérim de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Stéphanie Khoury, en visite en Algérie. 

Durant cette rencontre, il avait souligné que la persistance de la crise libyenne est due, en premier lieu, à l’accroissement et à la complexité des interventions étrangères dans les affaires internes de ce pays frère. «La solution à cette crise consiste essentiellement à écarter et à mettre fin à ces interventions, quelles que soient leurs formes ou leurs fins, politiques, militaires ou sécuritaires», avait-il déclaré. 

Et d’insister : «En sa qualité de pays frère et voisin de la Libye, l’Algérie appelle, encore une fois, toutes les parties étrangères à ne pas s’immiscer dans les affaires de la Libye et à mettre un terme aux politiques, aux pratiques et aux agissements susceptibles de semer la division et de creuser davantage le fossé entre les enfants d'un même pays». 

Dans la foulée, M. Attaf avait précisé que «l’Algérie demeure profondément convaincue que mettre fin à ces interventions aura un impact majeur permettant aux frères libyens de dépasser les tiraillements actuels et de parvenir à un terrain d’entente permettant à tous de contribuer à un processus inter-libyen, à tourner la page des différends et à mettre fin définitivement à la crise».


Organisation d’élections libres 

Ce terrain d’entente devra déboucher, avait-il ajouté, «sur l’organisation d’élections libres et intègres, à travers lesquelles le peuple libyen donnera la légitimité aux plus compétents à ses yeux et en mesure de le représenter et de défendre ses intérêts». 

Selon lui, la tenue de ces élections verra naître des institutions unifiées, fortes et capables de contrecarrer toute éventuelle ingérence, mais également de redorer le blason de l’Etat libyen de manière à retrouver la place naturelle qui lui sied sur l'échiquier régional et international. 

Dans ce sens, le ministre des AE a énuméré quatre priorités à l’heure actuelle. La première, selon lui, est «d’éviter de faire de l’échéance électorale en Libye une fin en soi, car l’objectif demeure plus large et plus inclusif». Le succès de cette échéance, avait-il dit, «dépendra des préparatifs à mener à bien de la meilleure façon qui soit». 

Si la deuxième priorité consiste à «maintenir et à consolider l’accord de cessez-le-feu», la troisième est, selon lui, liée «aux démarches qu’il serait plus judicieux qu’elles soient un prolongement et un soutien aux efforts onusiens, considérés comme étant un référentiel dans lequel fusionnement les fondements du règlement de la crise libyenne». «Il ne faudra pas abandonner le projet de réconciliation nationale libyenne», avait-il indiqué, comme une quatrième priorité. 

«Ce projet demeure prépondérant, malgré les difficultés qui entravent sa mise en place», avait-il insisté, car «il permettra d’offrir sans aucun doute un terrain fédérateur pour l’ensemble des Libyens ; un terrain en mesure de les prévenir de la division et de la logique du vainqueur et du vaincu». 

 

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