Les talents et savoir-faire algériens dans divers domaines de production ont récemment brillé lors du Salon national de la production et de l’exportation, tenu du 5 au 7 novembre au complexe Zénith-Ahmed Bey de la ville de Constantine.
Placé sous l’égide de la direction régionale du commerce et des autorités de la wilaya de Constantine, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie Rhumel (CCIR), cet événement s’est déroulé sous le thème évocateur : «Le renforcement de la production locale, un pont vers l’exportation.» L’objectif fondamental de ce Salon était de promouvoir la production nationale en valorisant l’ensemble des compétences algériennes pour ouvrir des perspectives sur les marchés internationaux.
Ce rassemblement a réuni plus de 120 exposants actifs dans les secteurs de l’alimentation, de l’agriculture et de l’industrie, offrant ainsi un espace privilégié d’échanges d’expériences et de savoir-faire. Le Salon a également été un tremplin pour les jeunes universitaires souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat à travers des start-up et des micro-entreprises.
Selon Mehdi Lachi, directeur général du groupe chargé de la logistique de l’événement, une diversité de secteurs y était représentée : production locale de pièces détachées pour véhicules, industrie pharmaceutique, agroalimentaire et bâtiment. Des ateliers spécialisés ont parallèlement permis aux participants de se former sur la production céramique, pharmaceutique et de pièces détachées.
La présence de représentants des institutions publiques, dont les Douanes, la direction du commerce, les banques et le laboratoire de contrôle de qualité, a permis de guider les producteurs dans les démarches administratives et réglementaires essentielles au processus d’exportation.
Lachi a précisé à El Watan que de nombreux obstacles avaient déjà été levés, et que la plupart des exposants avaient entamé leur production, profitant de cette opportunité pour accroître leur notoriété et envisager l’exportation, notamment pour les entreprises émergentes bénéficiant de l’expérience des plus anciennes.
Les produits les plus propices à l’exportation, selon M. Lachi, incluent les matériaux de construction, les produits pharmaceutiques, mais surtout les produits agricoles et alimentaires.
Actuellement, le marché africain est particulièrement ciblé, représentant une réelle opportunité pour les producteurs algériens. D’ailleurs, près de 80% des exposants étaient déjà engagés dans l’exportation, certains ayant rencontré un accueil favorable à l’étranger, notamment en raison de la qualité de leurs produits. Notre visite au Salon a révélé que plusieurs marques locales ont su s’imposer grâce à la qualité de leurs produits, bien que certains obstacles subsistent.
A titre d’exemple, un fabricant de cosmétiques et parfums, dont la marque est prisée des consommatrices algériennes, déplore que les difficultés d’accès au foncier industriel freinent l’expansion de leur production à l’échelle nationale avant de pouvoir envisager l’exportation. Amina Toumi, chargée de la communication du groupe Technocast, fondé en 2008 et regroupant dix filiales, affirme que les produits algériens suscitent un intérêt croissant des clients grâce à leur qualité.
Cette méfiance envers la production localeproduction locale tend à se dissiper, favorisant ainsi une plus grande confiance des consommateurs algériens et même d’acheteurs étrangers, notamment en Libye où les produits algériens reçoivent un accueil très positif.