Idée et initiative uniques prises par la bibliothèque principale de lecture publique Mohammed Dib : un salon spécial pour les écrivains et les éditeurs de la wilaya de Tlemcen.
Une découverte, un rapprochement des hommes de lettres d’éditeurs loin des lumières et de lecteurs impressionnés, contents de vivre entre les mots intra-muros.
Une motivation les auteurs en herbe et des éditeurs passionnés et ambitieux. Quoique local, cet événement n’a rien à envier aux grandes rencontres, souvent rehaussées par des romanciers de renom. Ventes dédicaces, ateliers, conférences-débats de haut niveau.
«Nous avons choisi de réunir de jeunes auteurs et des maisons d’éditions de notre wilaya pour les mettre sous les projecteurs et faire connaître leurs productions dans le domaine de la fiction, l’histoire et poésie, entre autres…», a indiqué le jeune et dynamique directeur de cet espace culturel, Zineddine Torchaoui.
Cette première édition, où la littérature de l’enfant a pris une place importante en termes d’ouvrages et d’activités qui lui étaient destinés, accueillait quotidiennement un grand public d’étudiants, d’universitaires et les amoureux de la littérature.
Le clou de cette semaine livresque est la conférence sur «l’écriture soufie», donnée par le professeur Mohammed Khattab de l’université de Mostaganem et animée par le romancier Abdelwahab Benmansour.
Une intervention fort intéressante qui a permis aux chercheurs mystiques, en particulier, de débattre sur ce genre d’écriture et de le percevoir d’après les œuvres d’Ibn El Arabi, de Al Nafri et de Roland Barthes, entres autres… Des moments intenses de spiritualité, de sciences… et de raison.
Un grand débat de connaisseurs, certes, mais qui a étanché la soif d’un large public pendant deux longues heures et apporté des réponses à des questionnements mus par la croyance, le doute et la conviction…