Salah Eddine Sadine. Maître de conférences en biologie-écologie et spécialiste des scorpions : «Généraliser l’éclairage public pourrait aider à réduire le nombre de piqûres»

02/09/2024 mis à jour: 01:44
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Photo : D. R.
  • Quelles sont les différentes espèces de scorpions qui existent en Algérie ?

La diversité des scorpions de l’Algérie est très importante au nombre de 56 espèces avec deux espèces récemment découvertes, plus précisément en février 2024. Il s’agit du Scorpio atakor à Tamanrasset et Buthacus deserticus à Ghardaïa. Cette diversité est estimée à 2% des espèces décrites à travers le monde.

  • Existe-t-il des chiffres quant à la fréquence de l’envenimation scorpionique en Algérie ?

L’Algérie enregistre chaque année plus de 50 000 cas de piqûre avec une dizaine de décès.

  • Quelles sont les personnes les plus à risque quant à l’envenimation ?

Les personnes les plus exposées au risque de l’envenimation sont les enfants et les personnes âgés et/ou malades.

  • La dangerosité est-elle différente selon l’espèce ?

Oui, la dangerosité est liée à la présence des espèces dites morbi-mortelles, telles que : Androctonus australis, Androctonus hoggarensis, Buthiscus bicalcaratus, Buthus tunetanus et Leiurus hoggarensis.

  • Quelle est la saison où on enregistre un pic des piqûres de scorpions ?

Le nombre de piqûres le plus important est enregistré pendant les mois d’activité potentielle du scorpion entre mai et août. Donc, le pic est enregistré généralement au mois de juillet.

  • Que faire en cas de suspicion d’envenimation scorpionique ?

Il vaut mieux contacter les services de prévention.

  • Que préconisez-vous pour réduire le taux de mortalité ?

Pour réduire le nombre de piqûres dans les habitats (villes), il est souhaitable de faire le ramassage nocturne à l’intérieur et à l’extérieur des maisons et de généraliser l’éclairage public. 

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