Lors de cette première tournée dans la région, Steffan de Mistura compte examiner les moyens de relancer le processus politique au Sahara occidental, même si sa mission semble semée d’embûches, de défis et d’obstacles.
L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Steffan de Mistura, a entamé, hier, sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis à partir de la wilaya de Smara, deuxième étape de sa première tournée dans la région depuis sa nomination en novembre dernier. Après l’accueil populaire qui lui a été réservé dans la wilaya de Smara, M. de Mistura a été reçu par la gouverneure de la wilaya, Meriem Salek Ahmadah, ainsi que des membres de l’Assemblée populaire de wilaya et du bureau du conseil consultatif.
Lors de cette première journée de sa visite dans les camps des réfugiés sahraouis, l’envoyé du SG de l’ONU devait se rendre à l’école spécialisée (autisme), au centre pour personnes aux besoins spécifiques, ainsi qu’à l’hôpital régional, puis devait aller dans la wilaya de Chahid El Hafedh, où il devait rencontrer le Premier ministre sahraoui, Bouchraya Bayoun, le ministre à la Présidence en charge des miliciens de réserve, Mohamed Lamine Ould El Bouhali, et le ministre conseiller en charge des affaires politiques, Bachir Mustapha Sayed, ainsi qu’un groupe de jeunes et de femmes sahraouis pour connaître leurs revendications.
Au programme de la première journée de sa visite, des entretiens préliminaires se tiendront entre la délégation onusienne d’une part, et le chef de la délégation sahraouie, chef du secrétariat de l’Organisation politique, Khatri Addouh, accompagné du chef d’état-major de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS), Mohamed El Ouali Akik, de la ministre sahraouie de la Coopération, Fatma El Mehdi, du représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohammed Ammar, et du conseiller à la Présidence sahraouie, Abdati Abrika.
Au deuxième jour de la visite, l’envoyé de l’ONU se rendra dans plusieurs structures et établissements sahraouis, dont l’école Chahid Khalil Sid M’hamed à Boudjdour, le Musée national de la résistance, le Centre de documentation numérique, le Croissant-Rouge sahraoui et le Comité sahraoui des droits de l’homme.
Après sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur et celui des Affaires des territoires occupés et des communautés, Mustapha Sidi El Bachir, ainsi que le président du Conseil national sahraoui, Hamma Salama, M. de Mistura achèvera sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis par des entretiens officiels avec le président sahraoui et le secrétaire général du Front Polisario, M. Brahim Ghali.
Lors de cette première tournée dans la région, Steffan de Mistura compte examiner les moyens de relancer le processus politique au Sahara occidental, même si sa mission semble semée d’embûches, de défis et d’obstacles.
La mission de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental pour la région reste difficile et complexe, en raison des atermoiements et des manœuvres marocaines pour empêcher de trouver une solution pour la dernière colonie d’Afrique, mettre fin à son occupation et accorder aux Sahraouis leur droit à l’autodétermination.
Parmi les difficultés auxquelles est confronté Steffan de Mistura, figure la conjoncture particulière dans laquelle intervient sa visite dans la région, qui est marquée par un retour à la guerre, après la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc, suite à l’agression contre des civils sahraouis sans défense dans la brèche illégale d’El Guerguerat, le 13 novembre 2020. A. Z.