Vladimir Poutine a décidé de se présenter à la présidentielle du 17 mars en Russie, ont annoncé hier les agences russes, relayées par l’AFP. L’élection se déroulera également dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie, où la loi martiale est actuellement en vigueur.
Selon l’agence de presse Ria Novosti, V. Poutine a dit être candidat à un cinquième mandat au Kremlin à un combattant russe en Ukraine, Artiom Joga, lors d’une cérémonie de remise de décorations militaires. «Notre Président n’a jamais fui et ne fuira jamais ses responsabilités. Aujourd’hui, il l’a de nouveau prouvé», a réagi, sur Telegram, Valentina Matvienko, la présidente de la Chambre haute du Parlement. Après une année 2022 marquée par une volée de sanctions occidentales, Vladimir Poutine apparaît fin 2023 en meilleure posture avec l’échec de la contre-offensive lancée cet été par l’Ukraine, l’effritement du soutien européen et américain à Kiev et le redressement de l’économie nationale. Vladimir Poutine a été président de 2000 à 2008 et l’est de nouveau depuis 2012.
Touché par la limite de mandats, il a cédé le Kremlin de 2008 à 2012 à un allié, Dmitri Medvedev, mais est resté en tant que Premier ministre l’homme fort de la Russie. Né en 1952 à Leningrad (actuelle Saint-Pétersbourg), il a d’abord mené une carrière d’agent du KGB, les services secrets soviétiques, notamment en Allemagne de l’Est, avant de rentrer en Russie après la dislocation de l’URSS. Il a débuté son parcours politique à la mairie de Saint-Pétersbourg, avant de rejoindre rapidement le Kremlin.
Désigné Premier ministre, puis succédant à Boris Eltsine après sa démission le 31 décembre 1999, V. Poutine a lancé ou soutenu quatre guerres depuis son arrivée au pouvoir : la seconde guerre de Tchétchénie (1999-2009), l’offensive sur la Géorgie (2008), l’intervention en Syrie (2015) et en Ukraine en 2014 puis en 2022.