Le tronçon ferroviaire Frenda-Saïda sur 120 km a été inauguré hier par Kamel Beldjoud, ministre des Transports, au niveau de la gare de Frenda, à 50 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya de Tiaret. Accompagné des autorités locales, civiles et militaires, du wali de Tiaret, Ali Bouguerra, et des principaux responsables de la SNTF, dont Adj Bouaouni, et de l’Anesrif, le membre du gouvernement en visite dans la région a inauguré, en début de journée, les gares de Aïn Kermès et Frenda, point d’intersection des deux lignes, Saïda-Tiaret sur 153 km et de Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 km à l’arrêt. Le tronçon de 120 km inauguré hier par le ministre relève de la ligne Tiaret-Saïda et sera le prolongement de cette «voie dite des Hauts-Plateaux qui s’étale sur 1160 km dont on a livré 1050 km. Les parties restantes, soit Tiaret-Aïn Kermès sur 9,5 km et Tissemsilt-Tiaret sur 63 km, le seront dans un avenir proche», dira M. Beldjoud alors qu’il s’apprêtait à monter dans le train à destination de Sidi Bel Abbès via Saïda en autorail (rames rénovées aux normes, confort et qualité de service inclus dans l’atelier de l’entreprise nationale). Ce trajet s’étale sur une durée d'une heure 15 minutes vers Saïda, comme nous l’explique Djamel Challal, responsable de la communication à la SNTF. L’exploitation publique se fera dès demain depuis Frenda à 6h jusqu’à Sidi Bel Abbès via Saïda avec un timing croisé qui permettra aux usagers, éventuellement, de s’embarquer dans d’autres modules de transport. L’expérience mérite toutefois d'être vécue en réel. Le ministre qui venait auparavant de visiter, tôt hier, l’aéroport Abdelhafidh Boussouf à Aïn Bouchekif, sa tour et écouter les doléances de certains représentants de la société civile et des élus sur la relance de cette infrastructure de base, a fait savoir que «cet aéroport fait partie des 35 autres dont les populations voudraient les voir fonctionnels». Et d’ajouter : «Nos efforts vont vers la réalisation de ces demandes en tenant compte de paramètres économiques et de la reprise progressif dans l’après-corona», mais «qu’actuellement, nos efforts et notre volonté sont d’abord de boucler et de livrer ces tronçons restants sur la rocade des Hauts Plateaux qui mène de Tébessa jusqu’à Sidi Bel Abbès longue de 1160 km et se tourner rapidement vers le Sud». Et d'ajouter : «On a livré jusqu’à aujourd’hui 1050 km» et il ne subsiste que le tronçon de 10 km entre Aïn Kermès et Tiaret et Tiaret-Tissemsilt sur 63 km. Dans la foulée, «le ministre évoque le dernier Conseil du gouvernement et les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de se tourner vers le grand Sud et cette ligne de plus de 2000 km à réaliser». Dès le mois prochain, souligne M. Beldjoud, «des travaux seront lancés pour toucher Laghouat, Ghardaïa jusqu’à Menaa» sans oublier Tindouf-Béchar», car «la volonté des dirigeants est réaffirmée de vouloir entreprendre un grand maillage et permettre ainsi aux populations enclavées et aux potentiels investisseurs de gagner le Grand Sud dans un environnement propice», a-t-il fait remarquer. Sur une question sur le trafic aérien et ces aéroports gagnés par l’inertie, M. Beldjoud explique : «En plus des priorités d’achever la boucle pour la ligne ferroviaire des Hauts-Plateaux et entreprendre la progression du train jusqu’aux régions reculées du Sud, la volonté du gouvernement est de valoir une reprise progressive dans les 36 sur les 63 aéroports que compte l’Algérie.» L’aspect économique est toujours brandi, alors que les populations dont celle de Tiaret parlent de la faisabilité de lignes intérieures via des escales et sur certaines lignes à l’étranger, arguant de la présence de fortes colonies dans l’Hexagone et même en Europe orientale.