Révision de leur statut et amélioration des conditions socioprofessionnelles : Plus de 500 chercheurs permanents saisissent Tebboune

21/04/2024 mis à jour: 09:30
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DesDes chercheurs réclament, dans une lettre au Président, la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles

Des chercheurs permanents de l’enseignement supérieur réclament la révision de leur statut particulier et l’amélioration de leurs conditions sur les plans social et professionnel.

 Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, 549 chercheurs exerçant dans des universités et différentes écoles supérieures soumettent une série de revendications en vue de faciliter et encourager la recherche scientifique en Algérie. «Monsieur le Président, malgré les directives et les recommandations que vous avez toujours données et préconisées en faveur de la promotion et de l’encouragement de la recherche scientifique en Algérie, le statut du chercheur permanent, récemment publié au Journal officiel, est en deçà de nos aspirations et a déçu tous les chercheurs permanents. Plus encore, le texte entrave notre travail de chercheurs académiques», lit-on dans cette lettre. 

Selon le document, les lacunes contenues dans ce texte sont la conséquence «de la non-association des représentants des chercheurs à son élaboration». Les signataires rappellent, dans la foulée, que «la recherche scientifique est la base de la renaissance et du développement et le moyen qui permet à la société de se construire avec ses dons et ses créations, et contribue à améliorer la qualité de notre vie et à apporter des solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés dans divers domaines». «Cependant, la situation actuelle des chercheurs permanents ne leur permet pas d’exercer au mieux leur noble profession au service de leur pays et ne leur permet pas de se consacrer à la créativité, qui est la base de la recherche scientifique. Le nouveau texte n’a pas répondu à nos attentes. Au contraire, il ignore nos demandes, restreint notre liberté professionnelle académique et gèle le potentiel du chercheur permanent», déplorent-ils. 

Après la présentation de la situation, les chercheurs signataires appellent le président Tebboune à intervenir pour «satisfaire nos revendications pour enrichir le statut de chercheur permanent afin d’améliorer nos conditions professionnelles et sociales». Ils réclament ainsi le «soutien nécessaire à nos recherches en allouant un budget plus important aux projets de recherche scientifique afin que notre pays, l’Algérie, soit au rang des pays développés».
 

Activation du congé scientifique

Selon eux, il est nécessaire également de «donner aux centres de recherche la possibilité de proposer des projets de doctorat en fonction de leurs orientations et de leurs capacités», et «de passer de l’évaluation annuelle des chercheurs à l’évaluation des projets de recherche selon leur calendrier spécifique et de fournir tous les moyens pour leur réalisation». A cet effet, ils réclament «l’ouverture du dialogue sur la question de l’affectation de chercheurs permanents au mentorat d’entrepreneurs et de start-up», ainsi que «l’augmentation de la durée et le budget des formations et des stages à l’étranger».
 

Les chercheurs demandent aussi une «augmentation réelle de leurs salaires par la révision du salaire de base et une révision complète du régime indemnitaire des chercheurs permanents en augmentant la valeur de la bourse de créativité et de celle de qualification scientifique et en ajoutant de nouvelles bourses, telles que la bourse de congé et la bourse de publication internationale». 

De plus, ils demandent «l’activation du congé scientifique et l’extension du congé annuel avec la création de congés trimestriels». «Nous soulignons également la nécessité de réduire le temps de travail hebdomadaire et de créer un système hybride entre le travail en personne et le travail à distance, tout en supprimant tous les obstacles administratifs liés au mouvement des chercheurs permanents dans leur cadre universitaire naturel et économique, ce qui leur permet de trouver un équilibre entre les tâches de recherche, d’enseignement et d’économie», ajoutent-ils.

Cette flexibilité, estiment-ils, devrait améliorer «la productivité des chercheurs et leur permettre d’accomplir leurs tâches plus efficacement».
 

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