La répétition des travaux affectant la voirie, notamment la réfection des trottoirs, est devenue un sujet qui exacerbe les administrés dans de nombreuses communes. Ces dernières années, on semble trouver le matériau approprié pour habiller ces accotements surélevés, en l’occurrence le béton imprimé ou le béton taloché.
On fait, on défait avant de refaire un trottoir en utilisant un matériau qui finit très souvent par partir en lambeaux, causant nombre de désagréments pour les piétons. N’est-ce pas que la sécurité, le confort, l’attrait et l’accessibilité des aménagements piétons sont étroitement liés à la qualité de revêtement d’une surface urbaine, que cela soit l’accotement ou la chaussée ?
Nombre d’administrés se plaignent de l’inconfort généré par la piètre qualité de service dont fait montre le maître d’œuvre chargé de réaliser ou d’«habiller» les allées piétonnes. Rares sont les intervenants qui jugent nécessaire de s’appuyer sur le vademecum des techniques de revêtement d’un trottoir ; ils sont très peu regardants sur la planéité de la surface à aménager et le choix du matériau que les racines d’arbres soulèvent par endroits.
Une fois, on opte pour le pavé autobloquant avec lequel on tapisse les allées, les cours, les terrasses, etc., une autre fois, on supprime celui-ci pour lui substituer la dalle de béton qu’on termine avec un revêtement bitumineux, ou avec du carrelage qui, sous la première ondée finit par craqueler ou se décoller.
«S’il ne s’agit pas d’eau dormante qui rend le revêtement instable et ne manquant pas à l’occasion d’éclabousser le piéton, c’est le permissionnaire de voirie d’une entreprise publique quelconque qui intervient dans un projet avant d’abandonner le chantier, les tripes en l’air, sans prendre aucunement la peine d’assurer la remise des lieux en l’état», tancent des habitants résidant dans les parages du stade Omar Hamadi et du côté de l’ex-rue Malakoff (Bologhine).
Pose durable
Il va sans dire que pour assurer une pose durable des pavés autobloquants, la préparation du sol est essentielle, affirme en substance un paveur confirmé. Ce qui est rarement le cas dans nos espaces urbains et suburbains, renchérit-il. On constate toutefois des tassements le long d’un trottoir. Pourquoi il y a affaissement ? «Et bien, c’est clair, explique un spécialiste dans les travaux de voirie.
Lorsqu’on ne procède pas à un creusage du sol suffisant, sur une profondeur d’environ 40 cm pour obtenir une base stable pour la pose, l’on ne respecte pas la pente d’écoulement, en prévoyant une pente de 1 à 2% vers l’extérieur pour permettre l’évacuation de l’eau de pluie, lorsqu’on effectue mal la sous-couche d’environ 10-15 cm de graviers, et bien damée, suivie d’un géotextile, et l’on compacte médiocrement la couche de sable, le trottoir finira inexorablement par céder surtout lorsque les passages sont très fréquents ou quand le sol est particulièrement meuble».
Quant à la pose des caniveaux qui drainent les eaux pluviales avant de disparaître dans l’avaloir, l’opérateur fait preuve d’un génie on ne peut plus expéditif, en recourant à du mortier bâtard. Toutefois, certaines communes jettent leur dévolu sur un nouveau type de revêtement de trottoir qui est dans l’air du temps.
Qui est tendance : le béton taloché ou le béton imprimé qui semble gagner du terrain dans notre espace public, faisant des émules dans certaines communes. Un matériau qui semble tout indiqué pour durer… Du moins du côté de la commune de Bologhine.