Réunion des ministres de la défense du G7 à Naples : Le Proche-Orient, l’Ukraine et l’Asie-Pacifique au programme

20/10/2024 mis à jour: 01:20
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Les ministres de la Défense des sept pays les plus développés se sont retrouvés à Naples

Les ministres de la Défense du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) se sont réunis hier à Naples sur fond d’escalade au Proche-Orient, où l’armée israélienne poursuit ses opérations contre le Hezbollah libanais mais aussi ses frappes à Ghaza, rapporte l’AFP.


L’Italie, qui assure la présidence tournante du Groupe des sept pays les plus développés, a inscrit à l’ordre du jour de cette réunion d’une journée la crise au Proche-Orient, la guerre en Ukraine et la situation sécuritaire dans la région Asie-Pacifique. «L’agression violente de la Russie en Ukraine et la situation critique au Moyen-orient, conjuguées à la profonde instabilité en Afrique subsaharienne et aux tensions croissantes dans la région indo-pacifique reflètent un cadre sécuritaire dégradé», a constaté le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, à l’ouverture de la réunion.

L’ombre de Trump

Les opérations militaires d’Israël à Ghaza et au Liban, ainsi que le risque d’une guerre régionale plus large, sont au cœur des discussions du groupe.

Les ministres ont été accueillis sous les ors du Palais royal de Naples, ville du sud de l’Italie où se trouve une base de l’Otan, par le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, à l’initiative de ce premier G7 Défense jamais organisé dans un contexte qu’il a jugé «historique»  avec la guerre sur plusieurs fronts au Proche-Orient, le conflit en Ukraine ou encore les tensions entre la Chine et Taïwan.


Sont également présents le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Ce dernier a estimé lors d’un point-presse que la mort du chef du Hamas à Ghaza, Yahya Sinwar, cerveau de l’attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 en Israël par le mouvement islamiste palestinien, ouvrait «une nouvelle perspective» en vue d’un cessez-le-feu.


Les discussions de Naples ont évoqué la mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban (Finul), où les frappes israéliennes ont blessé des Casques bleus au cours d’actions que l’Italie et d’autres pays ont qualifiées de violations du droit international. 

La Finul, composée d’environ 9500 soldats originaires de plus de 50 pays, a accusé l'armée israélienne de tirer «délibérément» sur ses positions. Josep Borrell a suggéré, hier, de renforcer le mandat de la Finul, sans  préciser les contours d’une telle réforme qui exige, a-t-il rappelé, «une décision du Conseil de sécurité des Nations unies».

Les ministres de la Défense du G7  se sont aussi penchés, dans l’après-midi, sur l’Ukraine, au moment où Kiev, bientôt confronté à son troisième hiver de guerre, est à la peine face à l’invasion russe. Le G7 a approuvé en juin un programme de prêts de 50 milliards de dollars à Kiev, en puisant dans les bénéfices tirés des intérêts sur les avoirs russes gelés.

Mais l’aide occidentale donne un peu partout des signes de faiblesse et les Etats-Unis, en cas de victoire de Donald Trump à la présidentielle de novembre, pourraient revoir radicalement leur politique.
Dans une déclaration conjointe, les membres du G7 ont réaffirmé  leur soutien «inébranlable» à l’Ukraine, y compris militaire.

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